• Chapitre 5 Ae & Pete

    Ae & Pete

     

    Drama : Love by Chance

     

    Mots imposés :

    - Je sappelle Groot

    - Fais moi gémir Grand Fou

    - T'as un cul d'enfer

    - [Je bande !!] <= pancarte

     

    Synopsis :

    Les vacances de nos deux amants, loin de tout et de tout le monde, se passent tranquillement.

    Du moins, jusqu'à ce que Ae soit pris d'une frénésie soudaine après que leurs voisins se soient adonnés à quelques folies... bruyantes.

     

    *Koon Chai = enfant riche (therme que utilise Ae dans LBC pour désigner Pete affectueusement ou de façon moqueuse mais gentille)

    ____________________________

     

    - T'es sûr d'avoir tout pris avec toi ?

    - Oui Ae ! répondit fièrement Pete qui lui tendit son sac Louis Vuiton.

    Ae, universitaire de taille moyenne, était un athlète réputé pour ses qualités au foot, mais secrètement, il était apprécié pour ses aptitudes au lit.

    Par qui ? 

    Si vous regardez de plus prêt, vous allez trouver son compagnon de vie : Pete.

    Cet universitaire fait partie du cursus international. Grand, environ une tête de plus que Ae, la peau blanche et sensible, la taille fine il semblait fragile et pourtant ce garçon avait beaucoup subis pour réussir à se forger aux côtés du footeux qui le couvait d'un regard affamé.

    Pete et Ae vivent presque ensemble, depuis la décision de Pete de vivre en appartement.

    Il voulait avoir Ae constamment près de lui, quand bien même Ae ne se sentait pas à sa place parmi tout ce luxe, son compagnon avait sut s'y faire et s'était volontiers laissé aller à la découverte des travaux manuels.

    Il apprenait la cuisine auprès de sa belle-mère, le bricolage et toutes autres choses qui pouvaient rendre Ae fier de lui, même si ce dernier n'avait de cesse de lui expliquer qu'il n'avait pas besoin de faire tout ces efforts pour avoir son attention.

    Mais comment faire quand on veut quand même se rendre utile pour ne pas se sentir empoté ?

    Leur vit commune s'était finalement affirmée quand Pete eu demandé à sa belle-famille l'autorisation de vivre tout les deux hors du campus comme leurs aînés Tharn et Type qui étaient une sorte de modèle pour tout les deux.

    Les caractères étaient très éloignés de leurs Phi, mais leur histoire les avaient en quelque sorte booster et Ae avait réussi à avouer sa sexualité à sa famille qui l'avait approuvé surtout après leur avoir dit que son compagnon se trouvait être Pete.

    - Tu veux vraiment prendre celui-là ?

    - Oui, surtout que j'ai que celui-là pour le temps qu'on y passera.

    Ae lui sourit tendrement tout en lui tirant doucement les joues.

    Ils aimaient ce genre de contact autant l'un que l'autre. Ces petites attentions n'avaient pas diminués même après que Pete soit allé faire ses études aux USA durant leur dernière année.

    Mais depuis peu il était revenu, ne supportant pas la distance entre eux, Pete avait mal vécu leur éloignement et pour ce fait il avait pris la lourde décision de continuer ses études à domicile, suivant le cursus de l'école américaine dans laquelle il s'était inscrite. Préférant son amour que ce voyage, il n'avait pas hésité à rentrer en Thaïlande.

     

    Pete le dévisagea avec amour, un léger sourire au coin des lèvres. 

    Ae avait été d'une patience infini avec lui et lui avait apporté son soutien dans toutes ses décisions, ce qui avait renforcé l'amour que Pete avait pour lui.

    Depuis quelques semaines, Ae s'évertuait à travailler au restaurant familiale pour payer leurs vacances sur l'île. Il avait refusé la moindre aide financière de Pete ainsi que de sa mère, il voulait prouver à ces deux-là qu'il pouvait parfaitement offrir à son compagnon, une vie confortable sans avoir besoin d'utiliser sa richesse.

    - Bon, si tu as tout ce qu'il te faut, répondit Ae en attrapant donc le sac du garçon pour le mettre dans le coffre de la Mercedes. 

    - Tu veux conduire ?

    - Tu sais où on va ?

    - Non...

    - Alors oui, je conduis. répondit joyeusement Ae en venant plaquer un baiser dans le cou de Pete qui rougit violemment.

    Une fois leurs bagages placés dans le véhicule de Pete, Ae alla chercher un dernier sac dans la cuisine qu'il lui confia. Pete le dévisagea intrigué.

    - C'est des collations, au cas où on aurai faim sur la route. 

    - Tu es beaucoup trop prévenant Ae.

    - Je ferai tout pour toi Koon Chai*.

    Ae enlaça le garçon pour planter son regard langoureux dans le sien, faisant frémir Pete d'une excitation soudaine et gênante.

    - Attends qu'on soit arrivé.

    Pete rougit si fort que son visage avait pris la teinte d'un piment, Ae s'amusait à le tourmenter, mais tout deux savaient en profiter. Pete, restait un garçon timide, mais au contact de Ae il avait apprit à s'affirmer un peu plus au point de parler plus librement et d'agir de manière plus spontanée.

    Une fois dans la voiture, Ae enclencha la clé et démarra, Pete s'installa à côté de lui et tout deux mirent leurs ceintures de sécurité avant que la voiture ne s'élance sur la route pour une destination inconnue.

    Durant le trajet qui dura une bonne partie de la journée, Pete et Ae reçurent beaucoup de messages ou d'appels de leurs proches leur souhaitant un bon voyage et surtout un bon séjour, insistant bien auprès de Pete.

    Intrigué, le garçon lança des regards curieux à son compagnon qu était concentré sur la route.

    Pete lança alors une musique sur son auto-radio et la voix de Perth, un chanteur et acteur connu en Thaïlande, s’envola dans l’habitacle. Ae se mit à chanter en cœur avec le chanteur ce qui transporta Pete dans un autre monde. Lui qui se targuait de ne pas savoir chanter, voilà qu'il avait la voix bien plus travaillée qu'il ne le pensait.

    Pete était subjugué par la voix que possédait son compagnon qui chantait en bougeant la tête et tapotant ses doigts sur le volant en rythme avec la chanson. Pete se laissa bercer par la voix du jeune homme à côté de lui qui chantait plus doucement cette fois, jusqu'à ce que Pete finisse par s'endormir.

    Ae lui jeta des coups d’œil, de temps en temps, pour admirer ce garçon qui faisait partie de sa vie depuis maintenant 3 ans. Ae n'aurai jamais cru quiconque lui aurait dit qu'il finirai ainsi. Mais en même temps, il ne rejetterai même pas l'idée que ça puisse lui arriver, toutefois pas avec une autre personne que Pete. Ça il en avait la certitude.

    Il lui fallut près d'une demi-journée de route pour atteindre le férie pour arriver jusqu'à l'île, puis encore une bonne heure de route jusqu'à leur hôtel.

    Pete dormait tranquillement durant toute la durée du trajet, bercé par les secousses du véhicule et la voix chaude et profonde de Ae.

    Ce ne fut que vers 18h que Ae commença à le réveiller en douceur, lui déposant un baiser sur sa tempe, puis un autre sur sa joue.

    - Pete, murmura t-il à son oreille. On est arrivé.

    Doucement, Pete battit des paupières, cherchant à savoir où il était et d'instinct chercha Ae qui se trouva à son côté.

    - On est arrivé ? demanda t-il de sa voix douce et légèrement hésitante dû à la fatigue.

    - Oui, je ne savais pas que tu aimais dormir en voiture. se moqua gentiment Ae en lui caressant les cheveux.

    - Non, c'est juste que ta voix était très douce, du coup ça m'a endormit.

    Ae le dévisagea attendrie et lui caressa la joue.

    - Allez sort de là Koon Chai*, sinon on ne pourra pas profiter du restaurant de l'hôtel.

    - Tu as déjà pris les clés ?

    - Oui, comme tu ne te réveillais pas, je t'ai laissé dormir le temps que j'aille tout faire. J'ai demandé à une personne du staff de te surveiller.

    Pete avait envie de lui sauter au cou pour l'embrasser, mais se retint de justesse.

    Ils étaient encore dehors.

     

    Pete sortie de la voiture, suivant Ae qui la verrouilla. Pete le dévisagea intrigué, ne devaient-ils pas sortir les bagages du coffre ?

    Ae le devança en lui montrant les bagages devant la porte de leur chambre.

    Pete lui offrit son plus beau sourire. Oui, Ae était très prévenant et faisait attention aux moindres choses. 

    Il n'était pas maniaque, mais refusait que la moindre chose ne lui échappe surtout si c'était pour le confort de son compagnon, Ae faisait tout.

    Mais Pete avait réussi à le faire céder sur certains points, bien que l’athlète eu du mal à le laisser faire, il n'avait pas voulu froisser Pete. Et pour cela le garçon l'en remerciait chaque jour.

    Ae laissa Pete ouvrir la porte de la chambre pour en découvrir l'intérieur.

    Le jeune homme enclencha la clé dans la serrure et la tourna pour actionner la poignée et fut abasourdie par ce qu'il y découvrit.

    La chambre ressemblait à un appartement de vacanciers : une entrée spacieuse, un placard à l'entrée et un rangement chaussures, un grand miroir accroché au murs et une petite console où était posé un bol en bois large. Une petite marche les menèrent à la cuisine qui avait été coupé à l'américaine, donnant sur un grand salon / salle à manger ouverte sur une petite terrasse donnant sur la plage au loin.

    Pete laissa Ae débarquer les bagages pour aller explorer la chambre et la salle de bain qui fit fantasmer Pete.

    - Ae ! s'exclama t-il en découvrant la chambre blanche éclairée par une grande porte fenêtre et rendait la pièce plus chaleureuse.

    Des pétales étaient éparpillés sir le drap immaculé, le staff pensait peut-être à un couple mixte ?

    Ae entra dans la chambre et jeta un regard amusé aux joues cramoisies de Pete qui lui lança un regard étrange.

    Ae se cala contre l'encadrement de la porte, les bras croisés sur la poitrine, un sourire malicieux relevait le coin de sa bouche.

    - Joli tableau. fit-il simplement de sa voix chaude et mystérieuse.

    - Mais, Ae ! s'exclama le jeune garçon en le dévisageant de plus en plus perturbé, ne se sont-ils pas trompés ? Y a des fleurs !!

    - Et ? Tu n'aime pas ?

    Pete sursauta à cette question. Il se tourna vivement vers Ae qui avait perdu son beau sourire, déçu que l'attention ne soit finalement pas à son goût.

    - C'est... c'est toi qui a fait ça ?

    Ae hocha simplement la tête, son sourire définitivement perdu, toutefois... une petite lueur timide perça sa tristesse de son regard.

    Immédiatement Pete le rejoignit et se percha à son cou, le serrant contre lui pour tenter de se rattraper.

    - Boude pas Ae...

    - Je ne boude pas, fit ce dernier d'une voix distante, je pensais te faire plaisir.

    - Mais c'est le cas ! s'écria Pete horrifié d'avoir pu gâcher quoi que ce soit. Je pensais juste que le personnel s'était trompé avec la réservation, c'est tout...

    Ae ne pouvait lui résister et ça il le savait, mais Pete avait encore du mal avec cette notion de pouvoir qu'il pouvait avoir sur son compagnon. Pour lui, Ae possédait tout le pouvoir nécessaire pour lui faire faire ce qu'il voulait, mais ne l'utilisait jamais.

    Déçu cependant, Ae quitta la chambre pour aller défaire leurs affaires dans le grand salon, suivit par Pete qui culpabilisait. Il vint se coller au dos du garçon plié en deux au dessus de son sac de voyage et posa sa joue contre sa nuque.

    - Ae...

    - Je sappelle Groot... marmonna l'athlète ce qui fit exploser de rire Pete qui lui déposa quelques baisers dans la nuque, puis remonta jusqu'à une de ses oreilles qu'il ne pu s'empêcher de mordiller.

    - Ta timidité t'as abandonné ?

    - Non, tu sais juste faire ressortir ce genre de côté en moi.

    Pete rougissait dans le dos de Ae, tandis que lui souriait comme un benêt.

    Quelqu'un toqua à la porte de leur chambre. Tout deux se redressèrent et Pete décida à aller ouvrir pour y découvrir deux femmes de chambres d'un âge assez jeune qui le dévisagèrent émerveillées.

    - Bon-bonsoir, je- je peux vous aider ? leur dit-il curieux.

    - Oh, bonsoir ! s'exclama l'une d'elle les joues tintées de rose. Nous avons été envoyé pour vous faire part que notre restaurant vous avez réservé une table pour ce soir.

    Pete tourna la tête vers son compagnon qu'il entendit avancer jusqu'à ce poser à côté de lui.

    - Bonsoir.

    Les deux jeunes femmes se balancèrent d'un pieds à l'autre, baissant les yeux perturbées par l'athlète qui les dévisageait impassible.

    - Elles... elles venaient nous dire que le restaurant avait réservé une table pour nous ce soir. lui expliqua Pete un peu perturbé.

    - Oh ? C'est gentil, merci.

    Les deux jeunes femmes s'attardèrent un moment avant que Ae ne leur jette un coup d’œil faussement aimable dont pointait une ombre menaçante.

    Elles déguerpirent aussi vite que possible, gloussant entre elles d'avoir pu parler à des garçons aussi beaux.

    Ae referma la porte, Pete le dévisagea. Penchant la tête sur le côté, le jeune homme attendit un éclaircissement sur ce qu'il venait de se passer. Mais il ne reçu aucune réponse de sa part, l'athlète lui tira tendrement les joues, lui souriant de façon adorable et repartie vider son sac pour en ranger le tout dans le dressing de la chambre.

    Pete n'insista pas et fit de même, laissant à Ae ses secrets. Il savait que tôt ou tard ce dernier les lui avouerait.

     

    [...]

     

    Alors que Pete s'habillait pour aller au restaurant, Ae lui finissait de se doucher tranquillement dans la grande salle de bain. 

    Enfilant un pull léger par dessus sa chemise blanche immaculée, Pete espérait faire assez bonne impression pour ne pas faire honte à Ae, même si ce dernier s'y présenterai sûrement en bermuda et basket, ce qui fit sourire Pete en imaginant le contraste entre leurs deux tenues, allant dîner dans un restaurant de haut standing. Il pouffa doucement jusqu'à ce qu'une paire de bras vienne lui caresser la taille. Un os dur vint se poser dans le creux de son épaule créant dans tout son corps de longs frissons délicieux.

    - Tu as fini ta douche Ae ?

    - Hm...

    - À quoi tu penses ?

    Ae ne répondit rien, fermant juste les yeux et se laissa bercer par l'apaisement que lui procurait le moment.

    - Ae ?

    - Hm ?

    - Merci.

    - Pourquoi tu me remercie ?

    - Pour le voyage et pour m'avoir attendu toute cette dernière année.

    Un baiser le fit trembler de la tête aux pieds. Ae lui grignotait délicatement le cou ainsi que le creux de son épaule, la respiration plus lourde sur la peau frémissante de Pete qui sentit son cœur faire une embardée quand il décida à se retourner pour affronter le regard sombre de son compagnon à demi nue.

    - Ae...

    Le téléphone de Pete les interrompit, ce qui fit grogner l'athlète qui le laissa répondre, profitant de cet instant offert pour aller se préparer. Il enfila un pantalon jean et une chemise blanche, une paire de chaussettes et ses converses bleues et blanches.

    Il rajusta ses cheveux et se jeta un dernier regard dans le miroir avant d'entendre son nom.

    - Oui maman, Ae a tout prévu et c'est magnifique, je t'enverrai des photos. Hm ? Ah.. euh oui si tu veux. Ae ?!

    - J'arrive !

    Dans le salon, les rayons dorés du soleil entouraient Pete, lui créant une aura presque irréelle. Comme si des entités non nommées avaient voulu lui faire un hommage pour rendre sa beauté encore plus... Les mots lui manquaient pour décrire ce que le monde surnaturel voulait lui montrer. Mais Pete était tel un dieu pur dont la beauté ne devrait jamais être observée à œil nue.

    - Ae, l'appela t-il de sa voix basse et douce, ma mère veut te parler.

    Il lui tendit le téléphone que Ae prit de façon un peu brutal, les yeux rivés sur le spectacle qui se déroulait devant lui, puis répondit machinalement sans rien comprendre à ce que sa belle-mère pouvait lui dire jusqu'à ce qu'il l'entende dire en riant :

    "Ae, tu rêvasses encore en observant mon fils ?"

    - Hein ? Oh ! Pardon, j'étais dans mes pensées.

    "Ça je le sais, prends bien soin de mon fils durant cette semaine de vacances, je te le confis."

    - Oui, pas de soucis, comptez sur moi.

    "Amusez-vous. Oh Ae !"

    - Oui ?

    " Pas trop de folies. Bonne soirée les garçons"

    Puis elle raccrocha tout en pouffant, fière de l'impact qu'aurai cette réplique sur le jeune universitaire qui devait rougir.

    Ae rendit le téléphone à son propriétaire et se passa une main dans les cheveux, cherchant à retrouver une certaine assurance.

    - Tout va bien ?

    - Ouais... On- On devrait y aller.

    - Oui.

    Ils prirent la sacoche de Ae et y placèrent ce dont ils avaient besoin en prime nécessité, puis quittèrent la chambre en la fermant à clés. Main dans la main, le couple se dirigea vers le restaurant dont le chemin éclairé par les flambeaux était facile à repérer et agréable pour une balade nocturne. De plus le paysage était à couper le souffle, le soleil déclinant sur une eau calme et turquoise, la plage en contrebas. Quelques nageurs se trouvaient encore parmi les vagues tandis que d'autres ramassaient leur matériel pour rentrer dans leurs chambres d'hôtel.

    L'hôtel n'était pas d'un luxe criant, mais le paysage valait son pesant d'or.

    Quand ils entrèrent dans le restaurant de l'hôtel, Pete fut happé par le décors qui donnait une ambiance romantique au lieu. Partout où Pete posait son regard, il se sentait transporté dans un lieu digne des romans d'amour.

    Une serveuse les accueilli avec un grand sourire chaleureux et les précéda vers une table sur laquelle trônait une petite carte dont on pouvait lire les mots suivants : "réservé".

    Ae tira la chaise pour que son compagnon puisse s'asseoir, ce qui le fit rougir. Ae pris place en face de lui et la serveuse revint avec deux cartes de menus qu'elle leur laissa lire.

    Ae lança quelques regards furtifs à Pete qui admirait l'endroit avec des paillettes lumineuses dans les yeux, son sourire timide le rendait encore plus beau, faisant battre le cœur de Ae plus lourdement, comme si il voulait quitter son corps pour rebondir violemment contre un gong et faire comprendre au monde entier le poids de son amour pour le garçon assis en face de lui.

    La serveuse revint et ils commandèrent, elle récupéra les cartes et une de ses collègues déposa une carafe d'eau au milieu de la table. Elle proposa une carte des vins mais aucun d'eux ne buvaient, aussi commandèrent-ils des jus.

    La soirée se passa comme dans un rêve : le dîner était délicieux, l'ambiance était au rendez-vous et le cadre sublime. Tout avait été fait pour rendre le moment le plus inoubliable.

    Le staff du restaurant et les clients leur jetaient des regards entre curiosité mal placée et de l'admiration. Un couple gay, de leur âge n'était pas quelque chose de commun surtout pour un lieu comme cet hôtel. Mais quand certains passaient à côté d'eux, ils ne pouvaient s'empêcher de laisser quelques commentaires déplacés, Ae et Pete avaient continué à profiter de leur soirée.

    Toutefois, quand ils commencèrent à se lever pour quitter le restaurant, Ae voulu s'amuser en choquant une table de personnes qui s'étaient offusqués de voir deux garçons se tenir la main et de se regarder amoureusement.

    Ae s'approcha de la table en faisant mine de ne pas les regarder et claqua fortement la croupe de Pete, ce qui fit sursauter celui-ci :

    -Ae !

    - T'as un cul d'enfer, tu sais ça ?

    Pete rougit violemment et leva les yeux en l'air, poussant un long soupir d'exaspération.

    Une des femmes présentes à la table sursauta, rougissant si fort qu'elle failli s'évanouir, les yeux exorbités d'indignation. Alors qu'elle allait répliquer quelque chose, Ae tourna la tête  vers elle et accrocha à ses yeux gris, un regard si sombre, si menaçant qu'elle en resta coite. Puis tout deux reprirent le chemin de la sortie pour aller se balader un peu afin de prendre l'air et de digérer ce sublime repas.

    - Ae...

    - Hm ?

    - Je suis désolé...

    - De quoi ?

    Pete soupira tristement, le regard perdu dans l'argenté de la lune qui se reflétait sur l'océan tranquille. Ae vint se placer contre son dos, entourant le corps frêle de son compagnon qui frissonnait à son contact.

    - Que tu subisses ce genre de remarques, à cause de moi tu...

    - Arrête ! s'exclama Ae en faisant pivoter le garçon qui le dépassait de quelques centimètres, pour le toiser d'un regard sombre.

    Pete frissonna de la tête aux pieds, l'intensité de sa colère donnait à Ae un air sauvage, voir indomptable et excita dangereusement Pete qui dû s'accrocher à la barrière contre laquelle il se tenait pour ne pas chuter.

    - Pete, nous sommes gays, oui. Mais je te l'ai déjà dit, les autres m'importent peu, ce qui m'importe c'est toi. Seulement toi. gronda Ae en se pressant de plus en plus contre le corps fin de Pete qui commença à suffoquer. Je t'aime et je prendrais soin de toi, je l'ai promis à ta mère et je te l'ai déjà dit plus d'une fois, j'ai accepté qui j'étais et temps que je suis avec toi, je me fiche pas mal du reste. Et puis, si ça les choquent, tant mieux.

    - Ae...

    - Ça signifie juste qu'à notre époque il reste encore des gens qui n'ont pas l'esprit aussi ouvert que nos amis et nos familles.

    Ae sourit et s'écarta, laissant à Pete assez d'espace pour reprendre son souffle et calmer les battements affolés de son cœur. Le jeune homme était un danger pour son lui et il ne s'en rendait probablement pas compte.

    - Pete... murmura Ae en lui caressant la joue du bout des doigts, ses yeux chavirant vers sa bouche rose entrouverte. 

    Il ne fini pas sa phrase et vint délicatement butiner ces lèvres pulpeuses qu'il proclamait comme siennes. Pete répondit instantanément à ce baiser doux qui éveillait en lui une faim dévorante et frustrée de ne pouvoir avoir plus qu'un simple baiser.

    Ae s'écarta assez pour sentir encore son souffle rapide lui caresser la peau du visage.

    - Ne t'excuse plus jamais pour ça. soupira t-il.

    Pete hocha timidement la tête et sentit Ae lui embrasser le front.

    - Je sappelle Groot... murmura Pete.

    Ae arqua un sourcil, se recula pour le dévisager puis partie dans un fou rire incontrôlable qui fit sourire Pete.

    Ae lui prit la main, entrelaça leurs doigts et guida son compagnon vers leur chambre, profitant d'une marche lente pour apprécier la fraîcheur légère de la nuit et la brise qui soufflait dans leurs cheveux, certains vacanciers se retournaient sur leur passage, admirant ou devisant sur le couple hors du commun jusqu'à ce que ce dernier entre dans leur chambre. Pete alla se changer pendant que Ae faisait chauffer de l'eau pour préparer du thé.

    Ae était en colère. Il avait réussi, tant bien que mal, à la contenir pour ne pas inquiéter Pete qui s'en voulait déjà assez comme ça. Mais sa colère ne le quitta pas pour autant... Les regards, les réflexions et la tristesse dans les yeux de Pete l'avait torturé durant tout le dîner. Lui qui avait demandé à ce qu'ils soient installés dans un coin intimiste, avaient subit la curiosité mal placée de l'être humain. Il s'était promis de faire en sorte que ce voyage soit pour Pete le plus heureux qui soit et faire briller ses yeux d'étoiles de bonheur. Pour l'heure... c'était pas gagné.

    Une large main fine vint se poser à plat dans le creux de son dos, le faisant revenir à la réalité. Il tourna à demi la tête pour y voir le visage triste de Pete qui avait eu le temps de se changer pour la nuit.

    - Ae...

    - Tu peux préparer le thé ? Je vais me changer.

    Il quitta rapidement la cuisine, poings serrés. Il ne supportait pas ce visage. Il ne supportait pas la tristesse et la culpabilité qu'il y lisait tant cela lui rappelait les blessures que Pete avait subit jusqu'à maintenant à cause de sa sexualité. Ae avait eu du mal à se faire à sa nouvelle orientation, lui qui n'avait jamais cru un jour qu'il pourrait être attiré par les hommes... Mais jamais Ô grand jamais, il ne se serait permis une critique comme celles que Pete subissait quotidiennement. Pete était fragile, quand bien même il tentait de faire croire à ses proches qu'il pouvait s'occuper de lui-même, il n'en restait pas moins faible. Mais Ae était toujours là pour le soutenir sans le porter, il était à ses côtés, cherchant à améliorer la vision que son compagnon avait de lui-même. 

    Mais alors que ce soir il pensait pouvoir se reposer un peu avec lui, voilà que les gens dehors lui avait ruiné son moment, il ne savait plus quoi faire pour faire sourire Pete sans voir cette éternelle lumière triste dans son beau regard.

    - Ae... entendit-il derrière lui alors qu'il avait la porte du placard grand ouverte devant lui, il n'avait pas bougé et n'osait presque pas respirer non plus sous peine de laisser éclater son aigreur.

    Il dû toutefois faire face à Pete qui s'était glissé entre lui et le placard pour l'affronter. Le garçon n'était pas dupe et avait bien deviner la part sombre de l'athlète et s'en était voulu pour ça. Mais Pete s'était ressaisi et était bien décidé à faire face à la colère sourde qui vibrait en Ae à l'instant.

    - Ae... murmura t-il de sa voix calme et douce. Je vais bien, ne gâchons pas nos vacances... s'il te plaît.

    Ae se laissa retomber d'un coup, contre l'épaule du garçon qui lui caressa les cheveux, un léger sourire éclaira son visage. 

    - Ah ! Fais moi gémir grand fou ! Oh oui, vas-y comme ça ! Claque moi bien ! entendirent-ils soudainement.

    Ae redressa la tête vivement, plantant son regard dans celui de Pete qui était si rouge qu'on pouvait aisément le confondre avec un plan de tomates mures.

    Ae ne savait plus où se mettre, tout les deux étaient si gênés par les ébats sexuels de leurs voisins bruyants qui n'avaient visiblement aucun égare pour les autres vacanciers qui résidaient autour d'eux.

    Pour se donner une contenance, Ae attrapa son pyjama et se réfugia dans la salle de bain, tandis que Pete retournait dans la cuisine pour fouiller dans les placards à la recherche de tasses dans lesquelles il versa l'eau chaude et quelques pétales de fleurs à infusion.

    Ae rajusta son t-shirt sur son torse tout en rejoignant Pete assis sur le grand canapé, zappant sur les chaînes de la télé. Malheureusement leurs voisins ne s'étaient pas calmés pour autant, criant leur plaisirs, faisant des bruits des plus obscènes, provocant jusqu'à une gêne extrême pour le couple qui ne disait plus un mot.

    - Oh !! Oui, comme ça !

    La femme de la chambre d'à côté avait l'air complètement hystérique quand au traitement qu'elle semblait recevoir de la part de son partenaire très... actif. 

    Assis sur le canapé à distance raisonnable l'un de l'autre, chacun une tasse fumante à la main et le visage cramoisie, aucun d'eux n'osa exécuter le moindre geste.

    Quand au bout d'une bonne heure, le couple sembla plus calme, Ae proposa d'aller se coucher, leur journée avait été éprouvant jusqu'à leur nuit. Pete aquiesca et suivit son compagnon. Ils s'allongèrent sans se toucher, trop gênés. 

    [...]

    Il n'avait pas dormis de la nuit...

    Le couple s'était certes calmé, mais pas les autres... Dans leur couloir, plusieurs couples les avaient imités jusqu'à très tôt le lendemain matin.

    Pete avait dû se cacher pour ne pas montrer son état mais Ae avait dû dormir dans la douche. Le pauvre garçon s'était retrouvé avec une érection si dur qu'il avait cru que celle-ci allait lui déchirer les vêtements pour sortir quémander le corps de Pete.

    Il s'était levé aux aurores pour aller courir aussi longtemps que ses jambes le lui permettaient pour ne pas repenser à leur nuit chaotique. Durant deux heures, Ae avait parcouru tout l'hôtel ainsi que sa plage de long en large et en travers. Quand il était rentré, Pete lui avait laissé un mot disant qu'il se trouvait au restaurant de l'hôtel pour y prendre son petit déjeuné et qu'il l'y attendait.

    Après une douche rapide et un choix de vêtements assez simple mais confortable, Ae se dirigea vers le restaurant et y trouva Pete à leur table de la veille, dégustant une assiette de fruits fraîchement coupés accompagné de bacon et d’œufs brouillés. Ae alla se chercher une assiette et la remplie de quelques petites choses succulentes qu'il disposa grossièrement. Si il était jugé par un chef gastronomique pour l'esthétique de son assiette, il serai de suite disqualifié à coup sûr. Ce constat le fit sourire.

    Il tira la chaise en face de Pete, faisant sursauter ce dernier qui avait l'air ailleurs.

    - Oh Ae !

    - Salut Pete.

    Le petit déjeuner était loin du romantique que tout deux s'étaient imaginés, mais trop gênés pour en parler, ils dégustèrent leurs assiettes sagement. Il y avait peu de monde à cette heure, aussi ne furent-ils pas dérangés par des clients désagréables. Une serveuse vint se présenter à eux pour leur proposer du thé ou du café chaud, à la grande surprise de Pete, Ae lui accorda un visage neutre et accepta gentiment une tasse de thé. Puis elle les quitta pour servir d'autres personnes.

    Perdu dans ses pensées, Pete n'entendit pas les personnes de la table de la veille entrer dans le restaurant et ne leur prêta pas plus attention quand ils reprirent leur conversation de la veille.

    Outrés d'être autant ignorés, ils haussèrent le ton, mais n'obtinrent pas plus d'attention. Le maître d'hôtel apparu près d'eux pour leur demander si tout allait bien, mais les plaintes déposés contre cette table par d'autres clients l'avait alerté, surtout par la scène de la veille.

    Une des femmes exposa haut et fort son opinion tout en lançant des regard fier à la table du couple qui... l'ignorait toujours.

    De plus en plus en colère, elle partie dans tout les sens, lançant des phrases au hasard, mais ni Pete, ni Ae ne tiltèrent qu'ils étaient la cible de toute la salle. Non, eux... pensaient encore à ce qu'il c'était passé la nuit précédente et le peu de sommeil qu'ils avaient eu.

    - Faites les sortir ! hurla la vieille femme complètement folle, faites les sortir ! Ils n'ont rien à faire ici !! Si vous ne le faites, pas appelez moi votre directeur !

    Ce fut à ce moment qu'ils réalisèrent ce qu'il se passait autour d'eux, mais ne comprenant pas, haussèrent les épaules et continuèrent à manger tout en replongeant dans leurs pensées.

    Celles de Pete étaient pour le moins en désordre. Ae quand à lui en était au point où son corps et son esprit avaient décidé de se lier contre lui. Son corps était si brûlent que la chaise sur laquelle il était assis risquait de fondre à tout moment. Son sang était en ébullition dans ses veines, telle de la lave sortant d'un volcan en fusion. Son cœur battait un record de vitesse et ses forces se trouvaient être totalement sapées par l'envie que lui procurait son compagnon inconscient de ce qu'il se passait en lui depuis leur première nuit à l'hôtel.

    Pour se changer les idées, Ae décida :

    - Après manger, on ira à la piscine, ça te va ?

    - Hm ? Oh oui, ça serai super. 

    - Tu voudrais faire quelque chose cet après-midi ? lui demanda Ae cherchant à dompter ses pensées et son corps en rébellion.

    Pete fit mine de réfléchir et lui proposa quelques activités et se mirent d'accord sur lesquelles faire durant la journée. Ignorant toujours la scène qui se déroulait autour d'eux, ils débarrassèrent leurs assiettes et couverts pour les emporter vers le débarras et quittèrent la pièce, évitant soigneusement de se toucher pour ne pas céder à des pulsions sombres.

    Dans la chambre, ils se changèrent chacun leur tour, arborant un short de bain bleu cyan et un débardeur blanc pour Pete et un short au dégradé de couleurs orange allant du foncé au plus clair et un débardeur à rayures pour Ae.

    Ils préparèrent un sac avec tout leur nécessaire puis quittèrent la chambre pour se diriger vers la piscine qui se trouvait à l'intérieur du complexe.

    Peu de monde se trouvait autour de la piscine au design exotique, aussi purent-ils se trouver une place sur deux transats près des baies vitrés où commençaient à percer pour venir chauffer l'intérieur. 

    Ae installa leurs serviettes sur les deux transats que Pete avait rapproché l'un de l'autre. Il déposa son sac sur le côté et en sortie un livre ainsi que ses lunettes qu'il posa sur une petite table et s'installa sur le transat. Ses longues jambes fines à la peau satinée attirèrent l'attention de quelques hommes aux alentours, faisant gronder Ae qui leur lança un regard abyssal.

    Pete releva son livre pour couvrir le sourire qui avait étiré ses lèvres, fier et touché que son petit ami agisse avec autant de possessivité.

    Ae n'aimait pas que Pete s’exhibe ainsi, mais ils étaient à la piscine et n'allait certainement pas lui demander de revêtir d'une combinaison de ski pour cacher la moindre parcelle de sa peau nacré... quoi que...

    Il retira son débardeur et le laissa choir sur le transat qui lui était destiné, pour aller se glisser dans l'eau fraîche de la piscine, ce qui fit descendre sa chaleur corporelle de quelques degrés. Il fit quelques longueur pour tenter d'éteindre l'incendie qui avait décidé de ravager tout son être, c'était peine perdue. Surtout quand des murmures attirèrent son attention sur la silhouette qui venait de rentrer à son tour dans l'eau.

    Pete.

    Tel un petit mouton fragile, Pete entrait dans l'eau comme on faisait entrer une pauvre bête apeurée dans une fausse aux lions. Pete cherchait Ae du regard, il se sentait très peu à l'aise et timidement il avançait dans le bassin dont l'eau lui recouvrait peu à peu la taille.

    Quand son regard trouva celui de son compagnon, Ae put voir son thorax se gonfler et se défaire d'un soupir de soulagement.

    Ae nagea rapidement en brasses souples et maîtrisées, pour rejoindre son compagnon qui lui offrit un sourire de plus en plus radieux à mesure qu'il s'en rapprochait.

    - Salut Koon Chai, murmura ce dernier en se redressant, le torse trempé.

    - Ae...

    - Tu viens nager ?

    - Hm...

    - Tu n'as pas trop froid ? L'eau peut être assez froide pour toi.

    - C'est gentil Ae, mais ça va, elle est à bonne température.

    Ae se laissa aller dans l'eau, offrant sa main à Pete pour le guider à travers les quelques nageurs ou enfants qui s'y trouvaient. Pete vint s'accrocher à la nuque de l'athlète qui le tenait dans son dos.

    Ils s'amusèrent comme des enfants durant deux bonnes heures avant que la fatigue ne rattrapa Pete qui sortie tout tremblant pour aller se sécher. Ae le suivit et en fit de même.

    Ils s'allongèrent à nouveau sur leurs transats et Pete s'endormit, épuisé de s'être beaucoup amusé dans l'eau. Ae était incapable de fermer l’œil, veillant sur son partenaire tout en scrutant les alentours, jusqu'à ce que les portes du complexe aquatique ne s'ouvre avec fracas, réveillant violemment Pete qui pris peur. Ae posa une main sur la cuisse de ce dernier pour lui faire comprendre que tout allait bien, du moins jusqu'à ce que son regard rencontre celui de la vieille femme homophobe.

    - Pete, lève toi. ordonna doucement Ae qui se contenait tant bien que mal pour ne pas exploser de colère. Il est l'heure d'aller rejoindre le bateau pour la plongée.

    - Oh déjà ? répondit Pete en ramassant ses affaires tranquillement.

    - Ouais, il est bientôt 11h et on doit y être un peu en avance si on veut pouvoir se placer devant.

    Pete hocha de la tête, tout sourire, ce qui réchauffa le cœur de son compagnon. Puis, ils quittèrent, main dans la main, la piscine. Ae savait que toucher Pete était risqué, mais il avait besoin de le toucher pour ne pas céder à la colère qui grondait en lui.

     

    [...]

     

    Le soir venu, Ae se laissa choir dans le canapé, épuisé de sa journée.

    Il avait emmené Pete faire le pleins d'activités nautique : bateau, plongée sous-marine, découverte des coraux, etc... Ils avaient même déjeuner dans un restaurant sur une autre île et avaient pu découvrir de nouvelles spécialités et Ae s'était promis de faire des recherches pour refaire certains plats chez eux. Pete avait eu le sourire toute l'après-midi, ce qui avait ravi Ae. Le voir s'extasier devant tout ce nouveau décors, les poissons multicolores ou encore les falaises vertigineuses entre lesquelles ils avaient dû passer, toutes ses expressions n'avaient en rien diminuer l'envie qu'il avait de le posséder avec une violence inouïe. Affalé dans le canapé, il avait les yeux rivés sur le plafond immaculé, cherchant à se défaire de toutes ces idées brûlantes.

    - Ae, tu veux aller dîner ?

    - Hm.. j'arrive.

    Il dû user de ses dernières forces pour se redresser et rejoindre le jeune homme qui l'attendait à la porte de leur chambre.

    Au restaurant, la table des moqueurs étaient rempli, ils étaient là à guetter leur arrivée et ne furent pas surpris de les voir débarquer.

    Une serveuse les dirigea vers leur table habituelle et leur proposa une carte de vin que Ae refusa poliment.

    - Si vous êtes fatigués, lui dit la serveuse avec professionnalisme. Je peux vous proposer une tasse de thé pour aller avec votre repas.

    - C'est pas de refus, merci.

    Toute contente, elle s'en retourna vers le bar pour discuter avec l'employer qui nettoyait des verres pour lui demander quelque chose. L'homme hocha la tête et se mit au travail.

    Pete regarda son compagnon, l'air inquiet.

    - Ae ?

    - Rassure toi ça va, je suis juste épuisé par cette journée.

    - Je suis désolé, je t'ai fait bouger partout où je voulais aller.

    Ae prit la main de son amoureux et lui adressa un petit sourire empli d'amour et d'une douce chaleur.

    - Au contraire, j'aime te voir sourire. Savoir que tu es heureux est tout ce que je veux.

    - Ae...

    La serveuse revint avec une tasse fumante dont l'odeur floral détendit immédiatement les muscles de Ae qui la remercia gentiment.

    Il bu la tasse d'une traite et ils allèrent se servir pour déguster amoureusement un repas léger bien mérité. Ils devisèrent gaiement, pouffant de temps à autres, sous les regards attendrit du staff restaurant et de quelques clients qui trouvaient ce couple rafraîchissant.

    Avant de quitter le restaurant, Ae alla remercier la jeune serveuse et le barman pour la tasse de thé et le couple quitta joyeusement repus, le restaurant.

    Un peu plus tard dans la soirée, Ae était allongé, la tête posée sur les cuisses de Pete qui lui caressait les cheveux, tout deux regardant une émission, sans grand intérêt, jusqu'à ce que...

    - Han oui j'adore ça !

    Ae ferma les yeux et poussa un long soupir.

    - Et c'est repartie. Je vais aller leur demander de se calmer.

    Tandis que c'est fiévreusement qu'il décida de se lever, Pete le retint par le bras. Secouant la tête, les joues cramoisies de honte.

    - F-Fais pas ça Ae... A...Après tout, ils ont bien le... le droit de faire ça...

    - Mais pas aussi fort ! s'exclama Ae tendu comme un arc.

    Pete se leva et décida qu'il avait besoin d'une bonne douche froide. Ae le regarda partir et ce fut pour lui le départ d'un incendie dont le contrôle lui avait totalement échappé. Il rejoignit Pete quand ce dernier actionna l'eau de la cabine, faisant couler sur lui le liquide froid, créant des frissons tout le long de son épine dorsale.

    Quand un vent chaud pénétra la cabine, Pete n'eu aucun besoin de se retourner pour savoir que Ae avait finalement cédé et l'y avait rejoins.

    - Pete... grondait-il contre son dos.

    Il posa ses doigts sur sa nuque et la lui massa en petits cercles, faisant gémir le garçon qui sentit son corps réagir au contact de Ae. Les doigts aventureux de l'athlète descendirent le long de sa colonne vertébrale pour s'arrêter à la chute de ses reins, pour les lui empoigner fermement.

    Pete sentit l'érection dur de Ae se coller à lui, se frotter sensuellement. Le pauvre garçon était aussi brûlant que son partenaire et n'avait de cesse de ce dire qu'il ne le ferai jamais. Finalement Ae avait perdu son combat et l'avait rejoins pour venir le posséder tout entier. Il colla son front entre les omoplates de Pete, son souffle caressant sa peau ce qui hérissa sa peau, faisant sourire Ae. Ses doigts avaient relâchés les hanches de Pete pour explorer son ventre plat puis ses pectoraux, sa gorge pour redescende plus bas et se perdre entre ses cuisses.

    - Ae... feula Pete qui dû se retenir de justesse à la paroi glaciale afin de ne pas tomber. Son sexe avait retrouvé ses compagnons de caresses et entendait bien en profiter, quitte à torturer son propriétaire d'une érection plus que tendue. 

    Ae balança lentement et de manière calculé, son bassin pour frotter son érection entre les deux globes de chaires fermes qui l'enserrai en bas du dos de Pete, tout en actionnant ses doigts sur le sexe de son partenaire qui gémissait et ne pouvait plus tenir debout. Ae l'écrasa fortement contre la paroi tout en le caressant dans des rythmes les plus insupportables.

    Ae se pressa contre le dos de Pete, accélérant son déhanché jusqu'à ce qu'il sente que son corps ainsi que celui de son compagnon, n'en puissent plus et soient prêt à éclater de jouissance.

    Dans un cri étouffé, le couple jouis.

    Essoufflés, en nage, malgré l'eau froide qui coulait sur eux, ils ne se sentaient pas plus satisfait que ça. Non, mais ils devraient bien s'en contenter.

    Après s'être lavé et changé, ils décidèrent d'aller se coucher. Du moins... jusqu'à ce que d'autres clients de l'hôtel, au beau milieu de la nuit, se mettent tous à hurler leurs plaisirs tels des loups affamés.

    Ae n'avait pas fermé l’œil depuis son entrée dans le lit. Il avait refusé de céder plus que ça à son envie vorace, mais quand Pete se mit à gémir près de lui, ondulant sous le drap, Ae gronda.

    Il se leva pour aller chercher un morceau de carton d'un des emballages de souvenirs qu'ils avaient acheté, fouilla dans le sac de Pete et y trouva un stylo. Il écrivit quelques caractères dessus et retourna dans la chambre pour tirer sur le drap, faisant sursauter Pete qui le dévisagea, une lueur beaucoup trop violente pour que Ae puisse se contenir plus longtemps.

    Ae se positionna au dessus de son compagnon et lui montra la pancarte en question :

    [Pete, je bande trop...]

    La respiration de Pete s'accéléra quand il eu lu la pancarte que Ae laissa tomber sur le sol à côté d'eux pour fondre sur son cou et le dévorer de baisers enflammés. Pete s'accrocha désespérément aux épaules de Ae pour ne pas se faire happer par le puis sans fond qu'il pouvait sentir sous lui. Le plaisir, la douleur de l'attente, tout ceci se retrouva mêler quand Ae déchira brutalement sa chemise de nuit en soie, faisant sauter tout les boutons qui se répandirent dans la pièce, raisonnant sur le sol carrelé.

    Pete se cambra pour l'aider à lui retirer le reste de sa chemise de pyjama qui fini en lambeaux à terre. Ae lança un regard de fauve à son compagnon, lui faisant comprendre qu'il n'y aurai plus aucun retour en arrière, il serai plus qu'impossible pour lui de s'arrêter et Pete, dans un feulement, lui répondait que ses intentions étaient les mêmes.

    La bouche de Ae s'écrasa sur son pectoral, le marquant d'un suçon violacé qu'il se mit à lécher consciencieusement. Sa peau nacré avait un goût si tendre et si particulier que l'athlète sentait son humanité le quitter pour ne laisser en lui qu'une bête affamée.

    Il embrassa la peau de Pete comme si c'était le met le plus succulent et le plus rare qu'il lui ai été donné de goûter. Il la lécha, la suçota, laissant des marques rouges ou violettes par-ci par-là. Pete n'osera pas sortir durant les prochains jours, mais Ae n'en avait que faire. En cet instant il n'était occupé que par sa faim dévorante et les gémissements qui sortaient de la gorge de ce corps qui ondulait sous lui.

    Leurs hanches se frappaient à chaque fois, se faisant se rencontrer leurs sexes déjà brûlant et en manque l'un de l'autre. Mais Ae voulu jouer, quitte à se brûler aussi autant le faire avec Pete.

    Il continua de bouger ses hanches contre les cuisses écartées du garçon qui se mordit la lèvre inférieur jusqu'au sang, ne voulant pas être entendu par leurs voisins, mais Ae ne lui laissait aucun droit au silence : bougeant ses doigts sur ses pointes qu'il s'amusait à pincer entre son pouce et son index, puis sa lange qui lui léchait le cou jusqu'à aller lui mordiller la peau sensible juste sous son oreille, son érection qui rencontrait la sienne sans cesse, toutes ses caresses et les grondement sourd qui s'échappait de l'athlète le faisait partir dans des sphères de plaisir beaucoup trop loin de son propre corps.

    - Ae !

    - Pete. 

    La voix rauque de Ae était méconnaissable et sa propre frustration s'y ressentait. Ae avait envie de lui, de le posséder de le faire sien encore et encore, sans jamais s'arrêter. Il voulait que chacune des particules qui constituait Pete, cri son nom et dépendent de lui jusqu'à ne plus jamais pouvoir vivre sans. Mais finalement n'était-ce pas l'inverse qui c'était produit ?

    Absolument. Et ce soir il le prouvait.

    Pete glissait ses sur le dos de Ae, le griffant légèrement au passage, laissant des marques rouges qui risquaient de lui faire mal le lendemain. Mais pour l'heure, Pete se laissait submerger par le plaisir et la souffrance de ne pouvoir être touché plus franchement. Il poussait des gémissements envers son compagnon qui affichait un sourire diabolique.

    - Tu aimes me...hmm... torturer, pas vrai ?

    - Tu es juste trop mignon, je peux pas m'en empêcher.

    - Ae... je t'en... supplie...

    Surpris, Ae se redressa pour planter son regard sombre dans le sien. L'avait-il vraiment supplié ? l'avait-il vraiment appelé pour étancher cette faim de le sentir entrer en lui pour le posséder le plus profondément possible ? 

    - Ae...

    - Tu sais pas ce que ça me fait de t'entendre comme ça.

    Ne comprenant que peu, Pete lui lança un regard larmoyant. 

    N'y tenant plus, Ae retira leurs derniers vêtements qui finirent en charpies à leur tour, pour ne laisser que leurs peaux se toucher, sans plus aucun rempart.

    Ae, tel un faucon fondant sur sa proie, se baissa vers l'oreille de Pete et lui murmura :

    - Ne fait plus aucun bruit, retiens toi.

    Il lui caressa l'intérieur des cuisses tout en scrutant la moindre expression de Pete qui feulait, une main sur la bouche pour ne laisser sortir aucun son. Mais comment réussir l'exploit quand votre partenaire se donne à fond pour vous faire hurler de plaisir ?

    Ae se pencha pour embrasser son ventre qui se contracta, Pete se sentait consumer par un brasier que Ae s'amusait à alimenter pour le faire grossir et le détruire totalement.

    La langue du sportif rencontra la hampe dur et pulsante de son compagnon qui s'arqua d'un coup, pris par surprise. Pete retint très difficilement un cri quand la bouche de ce dernier se referma sur lui pour venir le titiller encore plus, le rendant si tendu que s'ne devint douloureux pour lui. Puis, plus aucun contact.

    Pete cru qu'il allait sombrer dans un comas, jusqu'à ce que durement, Ae s'insinua en lui d'un coup de reins, l'écartelant.

    - A...e... 

    - Chut Koon Chai... Chut...

    Le sourire diabolique de Ae excita Pete comme ce n'était pas permis et ce dernier le sentit se contracter autour de son sexe enfouie au plus profond de son être.

    Ae apprécia ma sensation qu'il ressentait en étant entouré des chaires de Pete qui convulsait autour de lui, ses cuisses serrées autour de sa taille. Les deux garçons se dévisagèrent jusqu'à ce que les coups commencent à pleuvoir.

    D'abord lentement, puis rapidement, pour revenir à plus lent, Ae variait les rythmes afin de mener Pete toujours plus loin vers l'orgasme, mourant lui même de se perdre en lui pour une fois encore.

    Il souleva la taille de Pete et le posséda comme si son corps avait été prit par un démon qui , sans relâche, faisait connaitre à l'universitaire, des sensations toutes aussi violentes qu'agréables.

    Pete bascula sur le côté, une jambe sur l'épaule de Ae que ce dernier tint fermement, embrassant la peau tendre et sensible, la mordillant, faisant presque crier Pete de plaisir. 

    Ils passèrent d'une position à une autre, n'ayant pas le temps de se reposer voulant se défaire de cette sensation d'urgence et de manque. Ils n'étaient pas abstinent, loin de là, mais ces vacances avaient une signification particulière pour eux et le fait de se retrouver loin de leurs familles et amis, aidait à ce qu'ils puissent profiter pleinement l'un de l'autre ainsi que s'adonner à tout un tas d'expériences charnelles.

    Si leurs voisins étaient du genre bruyant, eux étaient du genre inventif. 

    Ae voulait profiter de cette nuit pour ne plus avoir de force et marquer Pete si profondément que même le garçon ne serai plus capable de se lever avant leur retour à la capital. Toute la chambre se retrouva marquée par un cri étouffé, un gémissement ou un coup de hanche bien placé. Le bureau de la chambre, la chaise, le lit, le sol jusqu'au tapis tout était bon pour eux et les positions ne manquaient pas, le souffle commençait à manquer, mais ils n'en avaient cure. Quand, Ae sentit que son partenaire était au bord de al jouissance, il le retint en empoignant son sexe à la base, le compressant entre ses doigts.

    - Ae !!

    - Attends moi. ordonna le sportif qui faisait exprès de se retenir pour pouvoir dominer son amant qui avait de plus en plus la tête qui tournait au point que des étoiles se mirent à danser devant ses yeux. Son cœur ? ce dernier n'existait plus, il avait fusionné avec celui de Ae qui battait un records de course.

    Soudain, l'athlète se pencha sur le côté pour récupérer sa planche et nota maladroitement quelque chose qu'il lui montra :

    [ Je vais jouir ! Jouis avec moi, Pete !]

    Il relâcha Pete qui se contracta avec une telle violence que ça déclencha leur orgasme qui fut si brutal, si merveilleux que les deux ne purent s'empêcher de pousser un cri puissant avant de retomber épuisés sur le matelas. 

    Leurs poitrines se soulevaient à l'unisson rapidement, alors qu'ils cherchaient à reprendre leur respiration. Ae roula sur le côté, emportant Pete contre lui.

    - Désolé, je t'ai fait mal ? s'enquit-il.

    - Un peu, et toi ?

    - Je survivrais.

    Ils pouffèrent mais trop épuisés par leurs ébats, ils s'endormirent d'un coup.

    Si leurs voisins avaient recommencés, aucun des deux ne les avaient entendu, heureux de s'être donné avec autant de passion, ils avaient eu la plus belle nuit.

     

    [...]

     

    trois jours plus tard, ils avaient remis ça.

    Si vous vous demandez comment deux garçons aussi épuisés avaient pu s'aimer à nouveau après ces ébats violents et bien la réponse est simple : l'amour.

    Ne sous estimez jamais les forces de Ae et la faim secrète de Pete, car sous leurs aires mignons, nos deux amoureux sont en réalités des démons affamés. Si Pond savait ça, croyez bien qu'il s'en serai donné à cœur joie.

    La famille d'homophobe ?

    Ae et Pete les subissaient tout les jours, mais comme ils avaient finalement réussi à trouver une manière de ne plus en entendre parler, ils s'étaient finalement habitués à leurs insultes sans pour autant les écouter.

    Les voisins bruyants ?

    Oh bah vous savez, quand vous êtes pris dans des nuits endiablées comme les leurs, vous n'entendez plus personnes. 

    Quand il sera temps de partir, Pete et Ae seront tristes, mais déjà dans leurs cœurs, cet endroit resterait le plus beau souvenir qu'ils aient eu ensemble.

    Les jours ne se ressemblaient pas, les activités étaient certes nombreuses, mais les démonstrations d'amour entre eux étaient toujours nouvelles chaque fois et ce n'est que une semaine plus tard qu'ils rentrèrent encore plus unis l'un à l'autre.

    Ah ! Et vous savez la meilleure ?

    Ae a fait sa demande !! Oui, oui ! Comment je le sais ?

    Salut, je m'appelle Pond et si vous vous demandez qui sont les voisins bruyants... et bien je vous laisse le deviner. En attendant, ma princesse et moi allons profiter de notre dernière journée sur l’île pour bronzer un peu avant de revenir taquiner nos amis.

    - Pond ! T'es encore en train d'écrire ce que Ae et Pete ont fait ?

    - Désolé mais faut bien que je tiennes nos amis au courant de leur avancé, après tout c'est grâce à moi qu'ils en sont là !

    - Espèce de pervers.

    - C'est pas ce que tu disais cette nuit, comme toutes les autres... Aïe ! Ouïe ! D'accord, d'accord, j'arrête. Allez à plus les gars, j'y vais sinon elle va me tuer.

    - Eh Pond ! Pond !!

    - Bon bah au moins on sait qu'il a enfin sauté le pas.

    - Est-ce qu'il faut leur préparer un bon repas ?

    - Can !!

     

    Fin.