Partie 14

 

 

- Bon ! s'exclama Earth en retroussant ses manches, il est temps de nous attaquer à un ménage de fond de cette pièce.

 

Armé de tout l'essentiel qui lui fallait pour s'attaquer à la préparation d'une soirée entre amoureux.

Il avait prévu de parler d'un potentiel rendez-vous à un orphelinat avec Fluke et Ohm.

Mais cette soirée serai surtout pour Kao l'occasion d'enfin faire cette demande que Earth attendait avec impatience.

Durant la semaine, Earth réfléchissait beaucoup à ce que leur vie aurait pu devenir si ils n'étaient pas venu à la Villa.

 

Ses réflexions avaient beaucoup de racines et ce n'était pas pour l'aider à garder ses idées clairs.

Fluke et lui en avaient discuté et s'étaient encore une fois retrouvés connectés. Comme à chaque fois depuis des années.

 

Mais ce soir, Earth était décidé.

 

Si Kao ne faisait pas sa demande, ce serait à lui de le faire.

Tout sourire, il s'attela à la tâche tout en fredonnant une chanson qu'il aimait beaucoup.

 

 

 

[...]

 

 

 

Fluke rentra dans la voiture de son Alpha qui avait insisté pour venir le chercher.

 

Le couple se dirigea vers la superette afin d'y faire quelques courses pour leur petite soirée entre couples.

 

Ce soir était une soirée spéciale pour tout les quatre. Le fait de devoir parler d'une possible adoption ainsi que la demande en mariage que comptait faire Kao, faisait qu'ils avaient décidé de s'enfermer dans un des salons privés.

 

Fluke attrapa un cadis mais Ohm en pris les commandes, suivant son compagnon à travers les rayons, admirant celui-ci virevolter comme un papillon totalement à l'aise entre les fleurs.

 

- Oh ! Et si on prenait ça pour faire des pop corn au caramel ?

- Fluke, tu prends beaucoup de choses pour ce soir.

- Mais... Phi ! Ça irai avec les snakcks qu'on a déjà acheté.

 

Ohm se mit à sourire, il attrapa la taille de son compagnon et vint planter un baiser sur son front.

 

- Phi ! s'écria Fluke en le repoussant, les joues roses.

- Oh... sourit-il, okay okay, j'arrête là. Mais tu devrais te modérer.

- De toute façon c'est moi qui cuisine.

 

Ohm ne se retenait que difficilement face à la tête que faisait son compagnon.

 

- Bon, d'accord. céda l'Alpha. Mais après ça on rentre, sinon Earth va finir par nous appeler en colère.

- Bien chef !

 

Mains dans la mains, ils finirent de faire le tour de la superette, payèrent et rentrèrent immédiatement à la Villa.

 

- Je vais en cuisine, fit la souris en déposant un baiser timide sur la joue du Loup.

 

Ohm le regarda récupérer les sacs de courses, réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir cuisiner pour leur soirée.

 

Les sacs posés sur le plan de travail, Fluke sortie ses achats et tria ce dont il allait se servir et ce qui devrait être ranger. Puis il commença à préparer les encas avant que Earth ne vienne le chercher.

 

 

 

  [...]

 

 

 

Assis dans l'un des grands canapés installés face à l'écran projecteur, les deux amis avaient disposé les divers plats débordant d'encas sur la table basse, tout en discutant de choses diverses en attendant que leurs compagnons n'entrent un sourire énigmatique aux lèvres.

 

- Oh vous deux ! s'exclama Earth en les pointant du doigts, vous avez la tête de quelqu'un qui a fait une bêtise et qui en est fière.

 

Kao jeta un coup d'œil entendu à son frère puis haussa les épaules d'un air faussement innocent, rejoignant son compagnon qui leva la tête pour quémander un baiser. Le loup grogna, capturant avec délice les lèvres douces de l'architecte.

 

Ohm s'approcha de Fluke et lui caressa la joue, créant des rougeurs sur cette dernière.

 

- Ça à l'air bon, remarqua le cadet en jetant un coup d'œil à la table basse garnie.

- J'ai fait ce que j'ai pu.

- On lance le film ? s'impatienta Earth qui était déjà calé dans les bras de son compagnon.

 

Ohm prit place dans l'un des grands fauteuils profond attira Fluke entre ses jambes qui bougea que peu pour bien se caller.

 

- Tu es bien installé ?

- Ou...Oui... Quoi que...

 

Il remua encore un peu et Earth lança le film.

 

Durant ce dernier, Kao n'avait eu de cesse de masser l'annulaire droit de Earth, laissant à ce dernier le doute sur les pensées qui peuplaient l'esprit du Loup.

 

Earth leva la tête, passa une main sur sa nuque et l'attira plus près de sa bouche.

 

- Tu as quelque chose en tête mon Loup ?

- Oui, mais je ne sais pas comment le faire. lui répondit-il non sans lâcher un soupir las.

 

Earth appuya sur le bouton pause de la télécommande.

Fluke et Ohm se redressèrent.

 

- Alors dis le comme ça te viens. l'encouragea Earth.

 

Kao se redressa, attrapa le menton de son chéri et fouilla dans sa poche de pantalon afin d'en ressortir la petite boîte achetée plus tôt.

 

- Tu sais que j'ai eu un coup de foudre pour toi ce soir-là dans la boîte.

- Oui, je me rappelle de ton regard.

- Quand on est venu vous secourir, la rage s'est emparée de moi quand je t'ai vu blessé derrière Fluke. J'ai cru qu'on me compressait les poumons, m'empêchant de respirer et sur le moment je ne savais pas ce que c'était comme sentiment. Plus les jours ont passé et plus j'apprenais à te connaître, plus ce sentiment prenait de l'ampleur.

 

Earth plongea son regard dans les yeux brillants d'incertitude de l'aîné.

 

- Mais quand vous êtes partis pour nous protéger, j'ai compris ce que c'était.

- C'était quoi ?

- L'Amour. Comme celui que mes parents avaient ressentit l'un pour l'autre. Celui là même que mon frère semble partager avec ton ami. Je t'aime Earth et après presque deux ans il est temps pour moi de proclamer devant les dieux et le monde entier que tu es à moi... Définitivement à moi et pour toujours.

- Dois-je en déduire que tu me demande en mariage ?

- Tu accepterais ?

 

Kao ouvrit la boîte et Earth versa une larme trempant son beau sourire.

 

- Oui ! s'exclama le garçon en sautant au cou de son compagnon, oui et oui !

 

Kao l'entoura d'un bras, le plaquant contre lui et captura sa bouche en un baiser fiévreux.

 

Front contre front, Earth ne pouvait que lui dire :

 

- Je t'aime Loup.

- Je t'aime Furie.

 

Ohm et Fluke applaudirent, heureux que l'aîné se soit enfin lancé.

 

- Fluke, j'ai moi aussi une surprise pour toi, lui dit son compagnon en sortant d'un petit sac, la même boîte du même bijoutier que pour Earth. Phi et moi on est tombé amoureux de ces anneaux.

- Leurs simplicités nous ont fait pensé à vous. termina Kao en embrassant la tempe de Earth qui n'avait pas quitté l'alliance des yeux.

 

Kao prit la télécommande et relança le film, calant mieux son fiancé contre son cœur, souriant aux anges. Fluke lança un regard heureux à son ami et sombra dans un pseudo sommeil, bercé par les battements du cœur de son compagnon qui le tenait contre lui avec tendresse, caressant ses cheveux de temps à autres ou alors glissant ses doigts sur un bras nue.

 

- Nong, murmura le cadet à l'oreille du comédien. Nong, réveil toi.

 

Il fronça les sourcils, remuant entre ses cuisses pour se tourner vers le couple affalé sur le canapé, s'accrochant au pull de son fiancé. Ohm sourit, caressant le visage semi endormis du garçon qu'il vint embrasser pour l'aider à se réveiller complètement.

 

- Hmmm... Phi ?

- On doit parler.

 

Le comédien se redressa pour trouver sur la table basse, l'ordinateur portable de Earth posé entre les bols à moitié vidés, ouvert sur la page d'un site d'adoption.

 

- Alors tu le veux vraiment ?

- Bien sûr ! Kao et moi on ne veut pas adopter pour assouvir un besoin égoïste, mais parce que nous voulons une famille.

 

Ohm écarta une mèche cuivrée miel du front de son compagnon, le regard sérieux.

 

- Nong, dit Kao avec douceur. On vous aime et on sait que vous voulez des enfants. Tout comme nous ! On veut cherche pas à vous faire plaisir, mais à partager avec vous un sentiment commun.

 

Fluke lui adressa un regard reconnaissant puis se tourna vers son ami.

 

Tout deux se tinrent la main, soulagés par les dires de leurs compagnons puis ils se lancèrent dans une recherche intensive.

 

- On va le faire.

- On fera tout pour eux.

- Oh ça, on le sait très bien ! s'exclama Kao en riant, rejoint par son cadet.

- Vous êtes des Vengeurs mais avant tout des hommes dont les cœurs sont plus que purs. Je n'ai aucune crainte quand à l'éducation de nos enfants. répondit le cadet en massant les épaules de son compagnon.

- Mais vous serez pas seuls. On sera là pour leur apprendre tout ce que nos parents nous ont enseigné et même l'amour !

 

Fluke et Earth se sourirent.

 

- Nos futurs maris sont des poètes. lança le comédien.

- Ces Loups craint d'entre tous, des poètes... on aura tout vu ! s'exclama l'architecte.

- Et dit donc toi tu te moque ?

- Moi ? Jamais voyons, je suis un ange.

 

Earth se leva précipitamment courant dans toute la pièce poursuivit par Kao qui l'attrapa par la taille et posséda sa bouche avec jalousie.

 

Son cadet se mit à rire, chatouillant la taille de son compagnon qui ne pu que se mettre à gémir, riant comme un enfant.

 

Ohm l'embrassa tendrement et murmura à quel point il était éperdument amoureux.

 

Fluke pouffa et vint suçoter la peau sensible de son cou, laissant une marque violacée.

 

Surpris il lança un regard enflammé au garçon qui su que ce geste ne resterait pas impuni. Alors que l'aîné continuait d'embrasser voracement le jeune architecte gémissant, Ohm souleva Fluke dans les bras et quitta la pièce pour rejoindre sa chambre et jeter Fluke sur le matelas du lit. La porte fermée à clé, il alla se positionner au dessus du comédien qui retint son souffle.

 

- Cette fois, plus de fuite ma souris.

- Non, plus aucune fuite.

- Tu es prêt ?

- Non, mais j'ai attendu ce moment depuis presque un an et demi. avoua Fluke tout rouge.

 

Ohm lui adressa un sourire carnassier le faisant déglutir.

 

Je suis cuit, pensa le comédien en rivant son regard dans les deux globes noirs qui le fixaient dangereusement.

 

Ohm passa sa langue sur la lèvre inférieur de Fluke, l'incitant à lui laisser accès à l'antre humide qu'il aimait conquérir. Ce dernier le lui accorda sans grande résistance. Ohm se fraya un chemin entre les cuisses fléchis du garçon et s'allongea de tout son long sur lui, prenant totalement possession de sa bouche avec avidité, jouant de sa langue pour venir le titiller et échauffer son sang déjà brûlant. Les bras du jeune homme entouraient les épaules larges et puissantes du Loup les coudes plantés dans le matelas de part et d'autre de sa tête. Le corps de Fluke se cambra naturellement contre le torse de Ohm pour le laisser lui enserrer la taille.

 

Son érection réveillée se pressa contre l'aine d'une souris totalement soumise au désir impérieux d'un Loup réagissant plus un ours possessif et jaloux.

 

Pourtant, bien qu'effrayé par ce qu'ils s'apprêtaient à faire, Fluke sentit comme une audace grandir en lui.

 

Oserai t-il ?

 

Il n'avait rien à perdre.

 

Il pris son courage à deux mains et repoussa Ohm pour basculer sur lui.

 

- Qu'est-ce que tu veux faire ? lui demanda t-il le regard luisant.

- Je... Je veux essayer quelque chose... bredouilla t-il tout rouge.

 

Ohm se redressa et observa Fluke froncer les sourcils le regard rivé sur le torse que son compagnon avait déjà dénudé. Cette situation ne l'aidait en rien à garder son calme.

 

Il descendit du lit, surprenant le cadet qui se fit embarquer d'un seul coup.

 

Fluke, les mains sur les hanches, étudiait minutieusement ses options : devait-il tirer le jean ? Défaire l'ensemble pour lui faciliter la tâche ? Mais il restait le caleçon... Qu'allait-il faire ?!

 

Le loup s'amusait à regarder son jeune fiancé perturbé par des réflexions qu'il devinait aisément. Mais alors qu'il allait intervenir, Ohm sursauta en voyant Fluke se frapper les joues et pousser un cri rauque et viril afin de se donner du courage. Le pauvre Alpha le dévisageait complètement choqué.

 

Fluke s'était enfin décidé et se mit en mouvement en débouclant sa ceinture pour la tirer d'un coup et la faire tomber au sol suivit du pantalon, découvrant ses cuisses fermes et ses jambes interminables.

 

Il rappela à l'esprit du Loup qu'il était un Vengeur capable du pire pour protéger les siens. Ne le lui avait-il pas déjà prouvé plus d'une fois en l'espace de deux ans ?

 

Alors quand il sentit ses doigts attraper l'élastique de son boxer pour le faire disparaître à son tour, il se trouva beaucoup trop excité parce que son fiancé entreprenait sur lui.

 

Fluke releva son regard sur la verge dressée de son compagnon et la stupeur lui fit lâcher le sous-vêtement, les yeux agrandit d'effroi.

 

"Je...euh... Je dois vraiment prendre... ça ?"

 

Décontenancé, il jeta un regard perdu à son compagnon. Celui-ci tendit sa main pour le laisser venir à lui bien que timidement.

 

- Ça va aller ?

- Euh... Ou...Oui ?

 

Ohm rit doucement, attrapa son menton entre ses doigts releva son visage et captura ses lèvres en un baiser tendre. Sa langue traversa la barrière de ses lèvres pour s'enrouler autour de sa compagne.

 

Ohm glissa ses doigts sous le t-shirt de Fluke qui frissonna en sentant la chaleur pénétrer sa peau fraîche, l'homme fit remonter ses doigts sur le corps offert de son compagnon, relevant le vêtement jusqu'à le faire passer par dessus sa tête et le laisser choir par terre. Torse nue, Ohm pouvait enfin admirer les tatouages qui barraient le torse de son compagnon et le caresser, faisant se soulever plus vite sa poitrine. De la pulpe du doigts il suivit le tracé des inscriptions noires puis remplaça par sa bouche.

 

Le noir encre contrastait sur cette peau nacrée dont la douceur le rendit fou et tout aussi affamé qu'un ours au réveil d'une trop longue hibernation.

 

- Tu en as d'autres ? demanda t-il.

 

Fluke se tourna pour le laisser admirer celui présent sur son omoplate droite.

 

L'Alpha admira la calligraphie traditionnelle qui marquait sa peau de manière indélébile et comme pour celui présent sur sa poitrine, il vint en faire le tracé de la pulpe de son index qu'il remplaça très vite par sa bouche, embrassant cette peau si douce au grain parfait qu'il sentit frissonner sous sa langue. 

 

- Ils sont beaux... murmura l'Alpha. Si beaux que je me demande comment j'ai fait pour ne jamais les voir, même dans la piscine.

- Je... Je les maquille... Pour éviter qu'on les voit.

- Ne me les cache plus jamais. gronda Ohm.

 

Fluke rougit, souriant tendrement. Sincèrement touché par ce que venait de dire son fiancé, le comédien ne pu s'empêcher d'imaginer ce que diraient les gens si il arborait ses tatouages au grand jour. Mais il n'eu pas le temps de se pencher sur la question qu'il sentit son pantalon quitter ses jambes.

 

Le Loup avait profité de son moment de réflexion pour lui retirer pantalon et boxer afin de se retrouver tout les deux nus l'un au dessus de l'autre à se jauger du regard, le sang bouillonnant.

 

- Phi ! Que-

- Chut... laisse toi faire.

 

Ohm se mit sur le côté afin de l'admirer complétement nu, à sa merci. Ce corps qu'il n'avait fait qu'entrevoir ou imaginer durant ses nuits torrides où il se réveillait en sueur alors que le fruit défendu dormait tout contre lui, alimentant sa folie à chaque réveil. Il l'observa encore quelques instant, une main posé à plat sur son ventre, il entama de lentes caresses, cherchant à exacerber les nerfs de son fiancé qui lui jetait un regard effrayé mais éclairé d'une flamme désireuse d'être attisée. Ses doigts remontèrent jusqu'à un téton qu'il s'empressa de frôler.

 

Fluke se cambra violement sous l'effet du choc électrique qu'il venait de ressentir, un gémissement étranglé sortie de sa bouche, laissant comprendre à l'homme qu'il appréciait le traitement. Enhardi, Ohm se pencha et happa la pointe entre ses lèvres, faisant pousser des petits cris étouffés à son fiancé. Fluke plaqua la paume de sa main sur sa bouche pour ne pas crier et empêcher toute la villa de l'entendre.

 

Ohm continua à goûter la peau nacrée du garçon dont le torse se levait rapidement contre sa bouche. Il sentait clairement les battements effrénés de son compagnon qui arquait son dos de plus en plus à mesure que le plaisir s'imposait en lui.

 

Il passa un bras derrière le dos de son compagnon pour le coller un peu plus à lui. De sa main libre, il lui écarta les cuisses, faisant glisser ses doigts sur son genou pour cheminer jusqu'à l'aine, frôla les deux globes de chaires chargés d'un chaud secret qui commençait à bouillonner pour finalement finir son excursion  dans l'antre chaud et serré du garçon qui se crispa, sentant l'intrus forcer l'accès à cette partie gardée de son corps.

 

- P'Ohm ! s'écria t-il en attrapant sa main. Je... C'est... ma première fois.

- Pour moi aussi.

 

Perdu, Fluke lui lança un regard étonné.

 

- Tu... Tu n'as...

- Non.

- Jamais ?

- Jamais.

- Même avec une femme ?

- Non, même avec une femme. Tu es le seul et l'unique qui possède mon cœur et que je possèderai tout entier.

- Je n'aurai pas que ton cœur.

- C'est vrai.

 

Ohm sourit, il ramena son index pour le donner à Fluke qui le suçota avant que ce dernier reprenne le chemin sacré qu'emprunterai bientôt l'Alpha.

 

Quand son doigts entra tout entier Fluke se cambra poussant un cri étouffé. Il s'accrocha au bras du Loup, cherchant un repaire pour ne pas sombrer. Ohm y fit entrer un deuxième, écartant ses chaires moites, puis un troisième, s'assurant qu'ainsi il ne pourrait pas le blesser l'ors de la pénétration.

 

- Phi... Je... Je veux essayer aussi.

 

Ohm se figea, le regard luisant d'une excitation que le jeune comédien n'avait visiblement pas idée d'alimenter. Le souffle court, les pupilles rétrécis, le Loup dit :

 

- Touche moi.

 

Timidement, le Vengeur caressa le torse large et formé du mafieux, découvrant ainsi les reliefs. Il explora timidement ce corps qui lui appartiendrait dans quelques instants ou du moins à qui IL appartiendrait dans quelques instants. Fluke fit pleuvoir une salve de baisers légers glissant sur le corps chaud du Loup fasciné mais dont la noirceur ne faisait que grandir plus dangereuse encore. Quand le comédien toucha la hampe il retira ses doigts comme si il s'était brûlé. Ohm lui attrapa fermement le poignet le visage dur.

 

- Non, encore...

 

Yeux dans les yeux, Fluke fut encouragé par la flamme qu'il voyait brutalement dans ce regard fauve, de la pulpe de son index, il glissa sur la fente sensible, faisant feuler son conjoint le regard toujours plongé dans le sien. 

 

Mais, jugeant qu'il était plus que temps pour eux de passer à la suite, Ohm allongea son compagnon.

 

- Phi... gémit le comédien soudainement apeuré.

 

Il fit peser son corps sur Fluke, l'incitant à ne se concentrer que sur lui et lui seul.

 

Ohm posa plusieurs baisers dans le cou de son compagnon descendant sur la clavicule qu'il suçota, sa langue glissa le long du tatouage, faisant frissonner la peau nacrée du comédien gémissant. Trop occupé par les sensations que faisait naître Ohm en lui, Fluke ne sentit pas ce dernier entamer sa progression, du moins jusqu'à ce que l'anneau de chaire ne commence à s'étirer.

 

- P'Ohm !

- Respire mon ange, respire. Concentre toi sur ce que je te fais et non sur ce que tu as en toi.

- Plus facile à dire...qu'à... faire...

- Je te fais mal ?

- Ça fait peur surtout. Tu es assez...

- Assez ?

- Gros.

 

Ohm pouffa contre son épaule.

 

- Te moque pas, je te l'ai dit c'est ma première fois.

- Ahaha ! Pardon, pardon. Je vais faire attention.

 

Fluke plaqua son corps contre celui de l'Alpha, entoura ses épaules pour se cramponner à lui comme à un point dans les abysses et le laissa pénétrer son corps, lentement.

 

Il ouvrit grand la bouche, retenant de peu un cri de douleur que Ohm combla par un baiser sensuel.

 

Alors qu'il fut complètement entré, Ohm se figea, attendant que Fluke ne s'habitue à lui, mais le jeune homme suffoquait.

 

- Phi ! Phi !

- Tout va bien ?

- Je... Je sais pas ! C'est... bizarre, j'ai peur !

- Tout va bien ma souris, tout va bien, je suis là. Laisse toi aller avec moi.

 

Il donna un léger coup de rein faisant soudainement crier Fluke.

 

Paniqué le Loup se redressa, mais le Vengeur semblait ne pas vouloir le laisser partir, agrippé à lui comme un koala à sa branche, Fluke ne voulait pas qu'il se retire.

 

Il tenta même de bouger ses hanches pour rejoindre le Loup tendu comme un arc. Ce dernier avait peur de lui faire mal, peur qu'il ne finisse par le faire saigner et que Fluke refuse de réitérer l'expérience plus tard. Mais à sa grande surprise, le comédien s'était mis à trembler, le dos arqué, la bouche entre ouverte.

 

Son cœur battait à tout rompre, son torse se soulevait rapidement, les gémissements du comédien s'insinuèrent en Ohm dont l'épiderme se couvrait de petites cloques, son corps réagit soudainement aux mouvements du Vengeur qui dictait leur dance.

 

- Fluke, qu'est-ce qu'il y a ?

- Phi... Je... Je sais pas... Je sais plus... Tu... Je... Han !

 

Son petit corps s'agitait sous la pression du membre de l'Alpha qui n'avait pas osé bouger.

 

- P'Ohm... pleura soudain Fluke frustré de ne pas le sentir lui donner plus.

 

Quand il rapprocha son visage de l'Alpha crispé, Fluke lui dit :

 

- Prends moi. Je sais pas ce que je ressens, mais après la douleur, quelque chose s'est... réveillé au plus profond de moi. Plus, je veux en sentir plus.

 

Immédiatement l'Alpha se découvrit, plus dur et plus enragé. Il donna un coup de rien puissant faisant crier Fluke totalement déconnecté. Il cherchait à se détendre pour le prendre au plus profond de son être et le sentir le déposséder de tout ce qu'il avait pour le marquer de son empreinte.

 

- Encore ! l'encouragea le jeune homme.

 

 Ce n'était pas comparable, non rien n'était comparable à la pression en lui qui appuyait sur cette zone dont il n'avait jamais pris connaissance jusqu'à ce que Ohm ne se décide à la malmener sans relâche et avec frénésie.

 

Un coup, deux coup, trois d'abord lent à la rencontre brutale, mais quand Fluke lui mordilla la lèvre inférieur en criant un plaisir mêlé de douleur, l'Alpha sentit quelque chose se rompre en lui ne laissant plus aucun filet de sécurité au Vengeur allongé sous lui. Ohm gronda sourdement, attrapa sa taille fine à deux mains pour se propulser avec rapidité et faim, dans le corps de son compagnon complétement livré.

 

Il les fit quitter le lit pour plaquer le dos de Fluke contre le murs, lui faisant connaître d'autres sensations tout aussi mortelles qu'extraordinaires.

 

Fluke continuait à trembler de plaisir dans les bras de son fiancé. L'un grondait tel une bête enragée l'autre gémissait totalement prisonnier des chaînes du plaisir. Son cœur battait à tout rompre, faisant échos à celui de Ohm.

 

- Oui ! s'exclama Fluke dont le visage était baigné de larmes.

 

Les coups de reins de Ohm prirent de la vitesse, allant toujours plus vite et plus en profondeur, faisant exploser un premier orgasme chez Fluke qui n'eut pas le temps de s'en remettre que déjà un autre arriva.

 

Les décharges ne lâchèrent pas Fluke, le faisant crier un peu plus encore jusqu'à ce que Ohm ne retourne sur leur lit pour l'aider à le dominer.

 

Il voulait que ce dernier puisse expérimenter au moins une fois, le pouvoir qu'il détenait sur lui et le laisser prendre l'initiative de complétement l'asservir. Ohm savait qu'il ne pouvait désormais plus vivre sans le comédien et leur amour les emportaient dans des recoins dangereux d'un monde qu'ils étaient prêt à découvrir ensemble. Il rugissait des mots encourageant tant le plaisir le domptait, laissant l'animal ne faire qu'un avec le jeune homme qui secouait son corps de haut en bas d'avant en arrière, cherchant à s'imposer sur un combat qu'il savait perdu d'avance, mais la lueur dans ses yeux dissuadait la bête de le dominer, du moins... jusqu'à ce que l'ultime vague ne se fasse sentir.

 

Dans un ultime déhanché de Fluke, Ohm se ficha au font de son petit corps pris de frissons incontrôlables.

 

La vague de jouissance déferla sur eux, abattant Fluke qui voyait déjà les étoiles d'un tout autre univers.

 

Ohm l'y rejoignit et tout deux s'unirent enfin dans le bonheur et l'amour avant de retomber dans les draps, essoufflés et heureux.

 

Après un certain temps, Ohm murmura :

 

- Nong... comment tu te sens ?

- Je... Je sais pas quoi te... dire hormis le fait que... c'était la plus belle chose...

 

Le cœur de l'Alpha s'emplie d'un certain soulagement. Il remonta le drap sur eux, gardant Fluke allongé sur son torse.

 

- Je t'aime P'Ohm. l'entendit-il murmurer avant de sombrer dans un sommeil apaisé.

 

 

 

[...]

 

 

 

Fluke n'avait pas quitté la chambre depuis ce fameux soir.

 

Ohm refusait qu'il ne fasse quoi que ce soit, la douleur à son réveil avait inquiété son compagnon. Et à juste titre car dès le lendemain, l'horreur fut découverte quand Fluke avait voulu prendre une douche et qu'il s'était retrouvé dans l'incapacité de se lever, complétement paralysée par une douleur aiguë. Mais le pire fut de voir du sang sur ses cuisses, ce qui avait affolé l'Alpha qui s'était empressé de demande de l'aide à l'architecte.

 

Mais depuis une semaine, Fluke était frustré. Il voulait retrouver cette sensation de bien être qu'il avait découvert dans les bras de son compagnon qui était bien trop paniqué pour se risquer à réitérer la chose, ce qui blessait énormément Fluke dont la douleur restait encore présente même si elle s'atténuait petit à petit.

 

- Phi !! s'exclama t-il de sa voix modérée et mielleuse.

- Mon ange, si je refais ça tu vas encore avoir mal.

- Mais P'Ohm...

- D'accord, d'accord, on va essayer autre chose dans ce cas.

 

Intrigué, Fluke le regarda s'approcher jusqu'à ce que son visage ne disparaisse entre ses cuisses.

 

- Ah ! s'écria le comédien qui sentit son corps partir dans les limbes du plaisir.

 

Bien que ça ne soit pas aussi intense que sa première fois, Ohm l'emporta dans un domaine encore inconnu pour lui. Il s'accrocha à la tête de son fiancé dont il avait l'impression qu'il allait le dévorer tout entier.

 

Quand l'orgasme passa, le clouant au lit, Ohm releva le visage, passant sa langue sur sa lèvre inférieur.

 

- Tu vas bien ?

- C'était... différent, mais ça reste frustrant.

 

Ohm pouffa se redressa pour le soulever et quitta le lit pour l'emporter dans baignoire où ils se prélassèrent en amoureux.

 

- Si on a une fille, elle sera chouchouté comme jamais, dit Fluke en jouant avec la mousse.

- Si on a une fille je devrais prendre des cours de relaxation.

 

Fluke éclata de rire.

 

- Je pense que tu devrais y emmener ton frère alors !

- Eh toi !

 

Ohm chatouilla les côtes du comédien qui n'arrêtait plus de rire. Heureux de le revoir sans ce tique de douleur sur le visage, Ohm vint capturer sa bouche et la posséda avec chaleur.

 

***

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