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Partie 2
Bangkok...
Capital Thaïlandaise fortement polluée mais très animée.
Si un clan devait s'établir quelque part, il n'aurai pu mieux choisir que cette ville.
Elle était divisée en plusieurs sections, chacune d'entre elle appartenant à un clan de Mafieux.
Pour la plus grosse partie, elle appartenait aux deux frères du clan Mesakogwen, Less occupait une partie à peine plus petite que la leur. Les 4 autres clans se départageaient des petites zones surchargées d'habitants pauvres.
Le clan Mesakogwen était dirigé par deux frères : Kao, l'aîné discret et Ohm son cadet et au regard bestial.
Ils dirigeaient le clan depuis la mort de leur parents survenue quelques années plus tôt.
Durant les obsèques, bon nombre de familles aussi imposantes que des clans mineurs, s'étaient déplacées pour venir rendre hommage à ce couple mythique qui avait su maintenir l'unité dans la capital.
Leurs deux fils avaient dû reprendre le flambo rapidement.
Kao n'avait que 18 ans à l'époque et Ohm que 15 ans. Alors encore au collège et au lycée, les deux adolescents avaient décidé de prendre des cours à domicile pour continuer leurs études tout en reprenant les rênes du clan.
Malgré leurs jeunes âges, les deux frères avaient réussi l'exploit de maintenir la paix dans la capital ou du moins sur leur territoire tout en obtenant diplômes sur diplômes.
Kao était diplômé de l'université des communications et Ohm en technologie. Leurs compétences avaient fait qu'ils étaient devenu les deux plus jeunes chefs de clan les plus réputés.
Kao était un jeune homme de 26 ans, grand au regard sérieux et sombre, les épaules carrées, le torse formé et musclé, ses bras puissants et son aura mystérieuse faisait que peu de personne n'osait l'approcher.
Ohm quand à lui était un jeune homme de 23 ans aussi mystérieux et sombre que son aîné. Quoi que plus grand, il avait un regard abyssal dans lequel on avait peur de s'y perdre au risque de ne pas en ressortir. Ses traits étaient toujours tirés, comme si le sourire les avait quitté.
Ils s'entrainaient chaque jour, au moins 5 heures par jour en plus de s'occuper des affaires du clan et des visites habituelles dans la ville et les alentours.
- Phi* ! lança Ohm en entrant dans leur bureau commun.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- C'est toi qui a ajouté ce rendez-vous au planning ?
- Fais voir.
Les deux hommes se penchèrent sur le grand cahier qui régulait leur journée et tout deux froncèrent les sourcils.
- Non, ce n'est pas moi.
- Ce n'est pas moi non plus et je ne connais pas cette personne.
"Karekistan metteur en scène"
Qui avait bien pu ajouter ce nom à leurs rendez-vous déjà programmés ?
- Kat ! s'exclama le cadet excédé.
Une jeune femme perchée sur des hauts talons clopina jusqu'au bureau. Affublée d'un tailleur vert foncé, coiffée comme une secrétaire de mauvais films de mafia que l'ont pouvait voir passer à la télé durant l'après-midi pour distraire les vieux, son maquillage allait avec le complet. Elle était la fille du dernier tuteur des deux hommes, pour le remercier de ses années de loyauté dans leur famille, ils avaient accepté de la prendre en tant que secrétaire.
- Vous m'avez appelée ?
Sa voix aigüe, légèrement faussée, fit frissonner les deux frères qui n'appréciaient que peu cette personne.
- C'est vous qui avez ajouté ce rendez-vous ? demanda Kao en pointant du doigt le nom du metteur en scène.
Elle s'approcha un peu trop d'eux et se pencha en avant pour vérifier le nom indiqué.
- Oh, oui ! Je suis désolée j'aurai dû vous prévenir. On m'a appelé ce matin pour programmer un rendez-vous avec ce monsieur afin de présenter la pièce et avoir les autorisations pour qu'elle se produise dans la salle du Quartier Sud.
- Vous êtes au courant que nous avons déjà une journée chargée ? rétorqua Ohm peut ravi.
La femme balbutia, les joues roses de honte.
- Je... Je suis sincèrement désolée.
Kao soupira, pinça l'arrête de son nez signe qu'il était exaspéré.
Ohm regarda le planning puis proposa à son frère :
- Phi, si tu veux, je peux prendre ce rendez-vous pendant que tu te charges de celui du clan Tekrokahn.
- Hmm... je suis d'accord, ça se finira vite pour ce rendez-vous mais je n'aime pas l'idée que l'on nous rajoute ce genre de rendez-vous. dit-il en jetant un regard noir glacial vers la femme qui tanga un pieds sur l'autre nerveusement.
Ils passèrent en revu le planning de la semaine pour savoir à quel moment ils pouvaient reprogrammer le Metteur en scène.
- Ce vendredi.
- Oui, c'est parfait. Vous rappellerez ce monsieur pour lui dire qu'on le verra vendredi durant l'après-midi. trancha Kao en refermant le cahier.
Le bruit sourd et violant fit sursauter la jeune femme qui l'attrapa avant de s'enfuir prestement de la pièce.
- Pourquoi est-elle encore là ? soupira le cadet en regardant par la fenêtre, les bras croisés sur sa large poitrine.
- Nous avons fait une promesse à son père.
Ils poussèrent un long soupir puis chacun fut rappelé à l'ordre par les alarmes de leurs téléphones.
[...]
Une Nissan noire aux fenêtres fumées remonta le long de l'allée fleurie pour se garer devant la grande maison d'un politicien qui cherchait à obtenir les faveur des deux mafieux.
Une armée d'hommes en costumes noirs sortie des voitures, ils se postèrent devant le flanc des véhicules attendant le moindre ordre venant de leurs chefs qui sortaient un à un de la Nissan.
Kao rajusta le col de sa chemise, Ohm tira d'un coup sec sur les pans de sa veste, donnant à leurs tenues un aspect impeccable.
Le regard dur, le visage impassible ils grimpèrent l'escalier qui menait vers le hall de la maison où les attendaient le personnel.
Leur aura était oppressante, comme si un orage allait éclater après une lourde chaleur étouffante ou pendant une nuit glaciale.
- Sawatdii Khrap, fit un majordome en arrivant rapidement devant eux. Par ici Messieurs.
Il se courba légèrement pour les guider vers une grande salle de réunion déjà pleine d'hommes en costumes de luxe. Leur arrivée fit taire cette nuée de mouches qui les dévisageaient comme si déjà ils s'imaginaient les avoir dans la poche.
L'homme qui les avait précédé, s'éclipsa après avoir annoncé leurs noms.
Le politicien se leva à peine pour les accueillir et d'un geste nonchalant du bras il leur désigna les sièges afin qu'ils y prennent place.
Ils ne s'en formalisèrent pas, trop habitués à être traités comme des êtres insignifiants. Aussi ne jugèrent-ils pas opportun de lui faire la moindre remarque, mais leurs regards trahissaient une colère froide et un dégoût prononcé pour ce genre de personne.
Durant la réunion, il ne fut que question de pouvoir et de l'argent que pouvait apporter, au politicien sur la sellette, sa collaboration avec les deux frères.
Au bout d'un certain moment, Kao et Ohm s'adressèrent un regard entendu et se levèrent.
Alors qu'ils ajustaient leurs vestes, l'aura glacial et menaçante de ces deux jeunes hommes enveloppa la salle, faisant frissonner les hommes avachis dans leurs fauteuils.
Les frères quittèrent la maison pour rejoindre enfin leurs hommes.
- C'est déjà fini ?
- Nous rentrons.
La voix tranchante de Kao ne laissa à aucun d'entre eux la chance de rajouter quoi que ce soit et déjà tous rentraient dans leurs véhicules.
Une voix horrifiée les appela depuis le perron, mais trop tard... Le clan avait déjà quitté l'endroit.
- À l'avenir, on évitera ce genre de rendez-vous, dit Kao.
- Je pensais la même chose. Ils me répugnent.
Entendu sur ce détails, ils guidèrent le cortège pour retourner au QG.
[...]
Ohm réussi à attirer son frère aîné dans une soirée en boîte de nuit non loin de chez eux, pour se détendre de leur journée complétement foirée.
Kao soupira, certes l'un comme l'autre n'était pas fan de ce genre d'endroit mais de temps en temps ils aimaient y venir juste pour boire un verre et écouter de la musique assourdissante qui emportait les danseurs éméchés sur la piste de dance. Et ce soir, tout les deux en avait grandement besoin.
Alors que Ohm sortait de sa douche, une serviette nouée autour de la taille, Kao l'observa un sourire adoucis remontant le coin de sa bouche. Ohm se dandinait tout en fredonnant joyeusement. Quand il sentit le regard de son aîné peser sur lui, il se tourna afin de planter son regard ombrageux dans le sien et après un moment à se dévisager, les deux frères explosèrent de rire.
Oui, définitivement ils avaient besoin de ce moment.
Qui sait, leur soirée s'annoncerait-elle peut-être intéressante...
***
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