• Une Vie à la Diable

    Après 5 ans de mariage, Fanny et Sebastian vivaient comme au début de leur relation. L'amour toujours aussi intense, n'avait pas changé. Leur complicité s'en était même vu être renforcée.

     

     

    Fanny s'occupait des affaires de l'Empire de Margaret Marcopton et lui jouait les espions pour la couronne anglaise, dévorant les âmes qu'on lui donnait afin de ne pas sauter sur sa belle qui l'affamait de jour en jour.

    Les champs de batailles étaient tous aussi crade, mais il s'en fichait temps qu'il pouvait rentrer auprès de sa belle et s'en occuper comme il se doit.

    Sa blessure à la cuisse avait laissé sa marque, mais cela ne les avaient pas empêchés de faire des galipettes et bien d'autres choses.

    Mais cela n'avait pas empêché la jeune femme d'entrer en étude supérieur pour y apprendre la gestion ainsi que la comptabilité, épaulée par son oncle qui lui enseignait ce qu'il avait apprit durant toute sa carrière.

    Fanny était sur le point d'obtenir son diplôme, ce qui rendait le démon fier d'elle. 

    Mais depuis près d'un an, Sebastian pensa sérieusement à son retour dans son domaine : en Enfer. Mais surtout il songeait à l'emporter avec lui, tout de fois ce ne serai pas une mince affaire...

     

     [...]

     

    - Sebastian ! Entrez cher ami ! s'exclama le roi en accueillant l'ancien majordome avec un grand sourire.

    Le démon entra dans le bureau particulier où la Reine s'était également installée pour lire et rédiger ses missives. Elle releva la tête pour accueillir l'homme de main.

    - Que nous vos ce plaisir ? fit-elle en souriant à l'homme au regard glaciale.

    - Vos Majestés, je viens vers vous afin de vous prévenir de notre départ imminent. annonça t-il en se tenant droit devant eux, les mains dans le dos.

    Le sourire de la royauté s'effaça immédiatement.

    - Comment ça ? l'interrogea la Reine en fronçant les sourcils.

    - Mon temps ici est fini, j'ai retrouvé ma femme et il est temps pour moi de la faire réellement mienne. Vous le savez aussi bien que moi, qu'il est grand temps que je rentre. Tout comme vous, j'ai un royaume à gérer.

    Un silence pesant régna dans la pièce. La colère pris d'abord, puis la tristesse et enfin la résignation.

    - Et si nous avons besoin de vous ? Comment ferons nous ?! s'écria la Reine.

    - Vous n'aurez plus besoin de moi, j'ai formé les meilleurs espions que la couronne peut se permettre d'avoir. Vous seriez jalousé si cela se savait. répondit-il d'un ton égal.

    Le silence enveloppa la pièce d'un voile glaçant. Mais, un soupir résigné, la Reine laissa tomber :

    - D'accord. Mais avant de partir, régler vos détails avec la famille de votre femme et vos propres travaux ici.

    - Bien Votre Majesté.

    Il s'inclina et quitta la pièce la tête haute, une aura royal l'entourai telle une cape violacée.

    L'air glaçant quitta la pièce, laissant les deux monarques à nouveau respirer, comme si ils s'étaient retenus.

    - Nous voilà plumé de notre carte maîtresse, ma chère. fit le Roi dépité mais neutre.

    - Nous devions nous y attendre, Elle nous avait prévenue.

    Laissé partir Sebastian était une chose, mais Fanny... Comment s'y prendra t-il pour la faire partir ? Emmènera t-il sa famille avec eux ? Survivront-ils tous au processus ? 

    Fanny le voulait-elle ?

    Le temps du Démon était compté, ils le savaient depuis le début, mais avec le temps ils l'avaient oublié, prenant pour acquis sa présence dans le monde humain.

    Aujourd'hui, il était venu sonner le tambour qui annonçait la fin de sa vie dans ce monde.

    - Il est Roi dans son monde, laissa trainer la femme couronnée non sans un soupir de lassitude.

    - Il a des devoirs et nous l'avons retenu bien trop longtemps ma chère.

    - Devons-nous leur offrir quelques présents avant leur départ ?

    - C'est une bonne idée, mais attendons qu'il en ai parlé à Lady Klenglow avant.

    - Vous avez raison.

     

    La tristesse les avait dévasté, mais leur amitié envers cette créature mystérieuse et dangereuse, marquerait leurs vies jusqu'à la fin.

     

     [...]

     

    - Oh Sebastian ! s'exclama Lady Conighan en accueillant le démon avec chaleur. Entrez donc, vous arrivez à point nommé.

     

    - Parfait. Je ne resterai pas longtemps. 

     

     

    Depuis quelques temps, Fanny se trouvait de plus en plus distante avec lui : fatigue, irritation...

    Il l'a trouvait étrange et cela le tuait de ne pas comprendre pourquoi. Aussi, s'était-il donné pour mission de lui faire passer un examen spécifique à son monde à lui pour en découvrir la raison...

     

     

     ***