• Chapitre 33

    Dans la cour, on entendant que la musique étouffée par les portes et fenêtres fermées. Pourtant, personne ne semblait se méfier de la menace mortelle qui vivait maintenant dans ce monde. Le moindre son pouvait les alerter, la moindre odeur pouvait les exciter au point de pister une proie sur des kilomètres jusqu'à ce qu'elle en trouve une autre. Ils s'amusaient comme s'ils avaient encore 18 ans, s'en foutant totalement de l'extérieur, se croyant en sécurité chez eux, mais c'était loin d'être la vérité.

    Les Shadow Knight se mirent en position, face à la moindre habitation, attendant l'ordre pour entrer et tout massacrer. Ceux du bourg qui s'étaient portés volontaires pour les aider, avaient été mis en deuxième ligne, regardant ces êtres étranges se préparer au massacre.

    - Je sais pas si je dois être content d'être de leur côté ou soulagé de pas être devant, lança un des hommes du bourg.
    - Quoi qu'il ce passe là dedans, faudra pas chômer les gars, lança un autre à voix basse, tout en gardant à l'œil la ligne militaire.
    - Restez à l'écart jusqu'à ce que je vous dise d'entrer, déclara Triss. Quand ils auront fini là dedans, on prendra tout ce qu'il faut et on se tire de là.
    - Entendu.

    Triss n'avait encore jamais vu les militaires agir ainsi, mais il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il allait se passer par la suite. Kollin se mit à trembler de tout son corps, comme-ci quelque chose cherchait à s'échapper de son corps. Noan gronda férocement, restant dans l'ombre jusqu'à ce qu'il ne se mette à jouer avec sa lame, faisant tourner le manche dans sa main.

    Tels des animaux, ils étaient prêts à l'attaque. Comme une meute de loup prête à sauter sur une proie bien alléchante dont la destinée serait d'être dépecée par ces loups affamés et en colère. Soudain, la musique se stoppa.

    - Regardez à la fenêtre ! lança quelqu'un a l'intérieur. C'est quoi ?
    - On dirait des yeux d'animaux, non ?

    - C'est pas des zombies plus tôt ? J'entends grogner.
    - Prenez vos armes, on va les-

    La lame que tenait Noan un peu plus tôt, se ficha dans le crâne de l'homme , passant de l'arrière à l'avant comme si son visage n'avait été que du beurre à température ambiante.

    - On est attaqué ! se mirent-ils tous à hurler, courant dans tous les sens pour récupérer armes et munitions, mais c'était déjà trop tard.

    - Restez là, ordonna Triss.

    Taman brisa la porte qui lui barrait le passage, pour l'envoyer dans le corps d'une femme qui n'eut pas le temps d'hurler que son corps fut sectionné en deux. Kollin et Gabin, étant les plus rapides, se partagèrent, tels deux charognards, le corps d'un homme imposant qui hurlait à la mort tandis qu'ils plongeaient leurs mains dans sa chaire.

    Les cris d'horreur, de douleur, les suppliques, puis le silence jusqu'à ce qu'un grondement ne s'exprime :

    - Entrez.

    Tris pris une grande inspiration et entra dans les lieux pour découvrir le carnage. Une véritable scène d'horreur digne des plus grandes créations cinématographique qu'il n'ai jamais vu. De l'horreur partout, des corps en charpies, du sang, des... dents ? Un oeil écrasé... Vraiment, il y avait de tout et rien ne lui donnait envie de rester sur place. Mais la mission était la mission, il se précipita avec les civils du bourg dans la bâtisse pendant que Noan et son groupe se chargeait de tuer le reste dans les autres maisons.

    Ils vidèrent humainement les lieux et dépouillèrent ces derniers jusqu'à tout mettre dans des véhicules qu'ils avaient retrouvé.

    De retour où se trouvait Matthew et les autres, Noan déclara :

    - On rentre.

    [...]

    Ils s'étaient empressés de remplir les véhicules et d'en vérifier le niveau d'essence pour être sûr de pouvoir faire le chemin retour. Ils avaient vidé entièrement les bâtiments, récupérant tout ce qu'ils pouvaient pour les mettre dans les différents véhicules à leur disposition. Mais ce qui allait être une mission délicate se transforma en un véritable enfer. Matthew était trop dans les vapes pour être bougé et le moindre mouvement lui était atroce, le déconnectant de la réalité.

    - Boss ! s'exclamèrent quelques uns de ses hommes, tentant de le tenir contre lui pour le faire entrer dans le SUV.
    - Laisse le moi, gronda Noan.
    - Qu'est-ce que tu vas lui faire ?

    Mais le militaire ne lui adressa pas le moindre regard. Il s'approcha du chef et lui murmura quelque chose qui figea le mafieux. Sa réaction surpris tout le monde, mais ce qui les effraya fut le regard emplit d'un orage du Mafieux.

    - Elle va bien, lui assura Noan.
    - Ma... fille... Je veux voir ma fille...
    - Tenez vous à moi, mon Général. On va vous aider à vous installer. 

    Mais l'affaire leur pris au moins une bonne dizaine de minutes avant de réussir à coucher Matthew sur la banquette arrière. Noan referma la porte alors que le jour commençait à se lever.

    - Ceux qui peuvent conduire se mettent  derrière le volant ! s'exclama-t-il, sentant une grande fatigue lui tomber dessus.

    Il voyait bien que les siens étaient épuisés. Ils avaient tous trop poussés sur leurs capacités pour tenir le trajet retour.

    - Qui peut conduire ? demanda Triss.
    - Moi je peux.

    Quelques mains se levèrent et ils se mirent d'accord sur les chauffeurs puis les remplaçants pendant que les militaires s'assuraient qu'ils avaient tout pris avant de mettre le feu au cercle de maisons.

    - On part ! 

    Tous se précipitèrent dans les voitures et démarrèrent en trombes. Les militaires purent enfin se reposer, du moins pour un temps. Sur les deux jours de trajet, ils changèrent quatre fois de chauffeurs, laissant les militaires prendre le relais la nuit pour assurer à tous de pouvoir souffler un peu, même s'ils n'avaient qu'un désir, tous : rentrer au bourg.

    C'est au beau milieu d'une après-midi, trois jours après le sauvetage, qu'ils arrivèrent à l'une des portes du bourg.

    Noan sorti de la première voiture pour s'identifier. Taman et Kollin le rejoignirent, s'attendant à un accueil froid ou alors à des tirs. Mais rien de tout ça ne se produisit. La lourde porte blindée s'ouvrit pour voir trois silouhètes foncer droit sur eux. La première sauta au cou de Noan qui faillit tomber en arrière.

    - Salut, souffla-t-il.
    - Salut ? C'est tout ce que t'as à dire ? l'entendit-il pleurer contre son cou.

    Heureux de retrouver Maliya, il la garda contre lui un temps, caressant son dos, reniflant son odeur qui lui avait manqué.

    - Tam' !
    - Tigresse !

    Laure lui sauta dessus, nouant ses jambes autour de la taille du militaire qui lui empoigna rudement les fesses. Elle captura son visage entre ses mains en coupe, détaillant son compagnon avant de posséder sa bouche voracement.

    - Bébé, laisse moi respirer, gémit-il.
    - Non.

    La langue de la boxeuse pénétra sa bouche pour retrouver sa partenaire qui l'accueilli avec joie.

    - Syd, soupira Kollin, épuisé.
    - Salut Beau gosse, murmura le jeune homme en le prenant dans ses bras.
    - Rentrez, ordonna la voix de Maliya qui s'était écartée du militaire quand Kamille était venu retrouver le trio pour les prendre dans ses bras. On a de la place pour tout ça.
    - Attends, l'arrêta Noan. Ton père est dans un sale état. Il a besoin de soins urgents.

    Un silence inquiétant pesa alors sur la file. Les médecins, encore dans les voitures, regardèrent la scène, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se tramait. La jeune fille attrapa un talkie et donna un ordre qu'ils ne réussirent pas à entendre. Les militaires revinrent à leurs voitures et annonça leur mouvement. Maliya et les autres retournèrent dans l'enceinte du bourg, là où les attendaient beaucoup de monde inquiet.

    Les voitures s'arrêtèrent et tous ceux qui avaient participé à l'expédition sortirent.

    - Jack ! hurla une femme en retrouvant son mari qui en avait fait parti.
    - Elli !

    La femme fonça vers son mari pour l'embrasser et le serrer contre elle.

    - Maliya. Où est ton père ?
    - Lucie. Dans le SUV.
    - Amenez le brancard ! On va le transférer dans la salle d'urgence ! cria la femme médecin à ses infirmiers qui arrivèrent au pas de course. C'est qui ceux-là ?
    - Des médecins d'après Noan.
    - Hm... Theiron ! Gaia !
    - Oh, salut Doc, fit le militaire en souriant. On a un patient de première classe.
    - Je vois ça. On l'emmène !
    - Papa ! entendirent -ils.

    Noan réceptionna la jeune fille avant qu'elle n'atteigne son père et qu'elle ne le voit dans cet état de faiblesse, mais c'était sans compter l'état d'épuisement du militaire qui l'a retenait et la force brute de sa belle qui réussi à atteindre le brancard sur lequel on transposa son père.

    - Papa... Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
    - Je... vais... bien... murmura le mafieux.
    - Mes fesses...
    - Noan...
    - Viens, Lucie va s'occuper de lui et le remettre sur pieds.

    Maliya eut du mal à laisser son père partir dans cet état, mais elle comprenait l'urgence de la situation.
    Alors que Theiron se mettait à pousser le brancard, Maliya remarqua enfin les nouveaux, probablement embarqués dans une mission de sauvetage.

    - C'est qui ceux-là ?
    - Des médecins. Ils étaient piégés là où ton père a été drogué.

    Le regard et l'attitude de Maliya se transforma d'un coup. Elle pris sa longue lame et s'en approcha :

    - Qui me dit que c'est pas eux qui l'ont drogué ? Hmm ?
    - Princesse ! s'exclama Noan alors qu'elle levait sa lame vers Francis complètement petrifié. Ton père les a sauvé.

    Maliya suspendit son geste.

    - Lucie, embarque mon père et occupe toi de lui.
    - À tes ordres ma belle. Allez les enfants ! On ramène papa à l'hôpital !

    Le brancard partie mais Maliya garda sa lame proche de la gorge de Francis qui priait intérieurement pour que quelqu'un lui vienne en aide. Le médecin glissa son regard suppliant vers Noan qui ne bougea pas. Sachant que la jeune fille lui serait supérieure en force, il ne voulut pas outrepasser non plus ses droits sur elle.

    Mais la situation s'accélèra quand l'équipe de la jeune fille entoura les médecins, les regroupant comme on marquait des moutons. Armes braquées sur eux, Noan dit alors :

    - N'intervenez pas. Maliya est notre cheffe tant que le Général ne sera pas remis sur pieds !

    Comprenant là que personne ne leur viendrait en aide, les médecins levèrent légèrement leurs mains vers le ciel en signe de soumission.

    - L'homme qui vous a protégé est son père, leur dit Taman. Maliya est celle qui gère la ville après lui.
    - Oh... murmurent les médecins, comprenant encore une fois que s'ils ne se pliaient pas elle les tuerait de sang froid par amour pour son père mais aussi à cause de sa méfiance.
    - Je m'appelle Docteur Francis Alousès. se présenta alors ce dernier, bras levés.

    Maliya le fusilla du regard, approcha sa lame jusqu'à lui entailler la peau. Francis était sur le poing de s'évanouir, mais Lucie revint en trombe pile au bon moment.

    - Maliya ! J'ai besoin que tu viennes ! Ton père va pas bien.

    Le regard furieux de la jeune fille se mua en celui d'une enfant inquiète.

    - Madame, je suis le médecin qui s'est occupé de votre patient. Il nous a sauvé pendant notre captivité.
    - Ça explique pourquoi il parle des mecs en blouses, dit Lucie. Maliya...

    Mais se fut Marine qui intercepta la femme.

    - Je m'en occupe, lui dit-elle en s'approchant doucement de Maliya qui ne savait quoi faire, perdue entre La Demona et la petite fille sur le point de perdre son père.

    Marine posa alors délicatement sa main sur le poing refermé autour du manche de la lame.

    - Ma chérie, tenta Marine. Ton papa est dans un sale état. Tu as tout un tas d'hommes et de femmes ici prêts à les tuer pour toi. Va le voir avec ton frère et laisse nous nous occuper des médecins.

    Semblant réagir aux paroles de sa professeur, Maliya tourna vers elle un regard larmoyant.

    - Va ma belle, on va s'occuper d'eux. Ils iront dans la cage jusqu'à ce que ton père soit remis sur pieds. Je te le promet. Triss est là, il saura garder un oeil sur eux aussi, n'est-ce pas ?

    Un silence les entoura pendant qu'ils la regardait apaiser la jeune fille.

    - N'est-ce pas ?! s'exclama-t-elle une deuxième fois et plus fort.
    - Ouais, répondit ce dernier. On va s'en occuper et je les garde à l'oeil.
    - Tara, Laure, Kessie, appela alors Marine. Accompagnez-la. 
    - Entendu.

    Laissant leurs compagnons pour rejoindre leur amie, les trois ados lui prirent délicatement l'arme pour l'éloigner de la gorge du médecin.

    - Viens ma belle, lui souffla Laure. On va voir ton père, il a besoin de toi.

    Ni une ni deux, Maliya se retourna et partit en courant jusqu'à leur hôpital.

    Enfin libéré, Francis vacilla, rattrapé par ses confrères qui n'en menaient pas large non plus.

    - Merci Madame, bredouilla Francis , livide.
    - Ne me remerciez pas, je veux juste lui éviter un trop gros remord après. Elle n'en a pas besoin. répondit la femme. Je vais vous envoyer quelqu'un pour vous soigner, mais je vais devoir vous diriger vers la cage jusqu'à ce que son père soir réveillé et plus... en capacité.
    - Quoi ? s'exclama un des médecin. En cage ? On en quitte une pour une autre !

    Triss s'approcha, le dominant de toute sa hauteur et dit :

    - Contrairement à eux, nous ne droguons ni ne torturons les gens. 
    - Vous aurez de quoi manger, boire et dormir, leur assura Kamille qui n'avait pas quitté son frère.

    Préférant éviter une dispute inutile, Francis et Lilac remercièrent leurs hôtes pour leur générosité, comprenant bien là qu'ils étaient en droit d'agir avec prudence.
    Un garçon imposant se détacha du lot et s'approcha de Triss.

    - Syd, tu les emmènes ?
    - Ouais, répondit ce dernier. Je prendrais le premier quart.
    - Désolé de te demander ça.
    - Vous venez de rentrer, dit le jeune homme en lançant un regard à Kollin dépité. Reposez-vous, on prend la relève.

    Un regard attendrit à son compagnon et il ordonna aux autres de faire avancer le groupe jusqu'à la cage. Une autre partie géré par Estelle et Marine s'occupèrent de faire le tri de ce que le groupe d'expédition avait ramené. Kamille fut envoyée auprès des militaires pour s'occuper d'eux et de leur condition tandis qu'Alexis et ses policiers prirent soin des civils partit avec eux. 
    Les médecins entendaient les ordres être crié et admirèrent la ruche se mettre en ordre pour s'occuper des leurs et du reste afin que quelques minutes plus tard, plus rien ne se trouvait là, ni personne.

    Ils pouvaient entendre certains jeunes hurler de rire plus loin, grondés par leurs parents, des hommes et femmes patrouillaient et leur lancèrent des regards suspicieux.

    - Hey Syd, c'est qui ?
    - Des médecins que le Boss a ramené.
    - Comment il va ? Maliya doit être contente.
    - Il est... dans un sale état. Lucie et Theiron s'occupent de lui, répondit le jeune homme.
    - Hein ?! Merde !

    Soudain, le regard amical devint furieux et menaçant, faisant peur aux pauvres blouses sur pattes qui se recroquevillèrent les uns contre les autres. Caleb héla la patrouille en question :

    - D'après Triss le Boss les aurait défendu et ces deux-là auraient aidé à le soigner jusqu'à ce que Lucie les récupère.
    - C'est vrai ? demanda une des mafieuses en plantant son regard dans celui de Lilac.
    - Ou... Ou... Oui Madame, répondit ce dernier pétrifié.
    - Madame, t'entends ça Malika ?
    - Ta gueule. Comment va le Boss ? Et Maliya ? demanda la femme sombrement.

    Lilac se racla la gorge et dit d'une voix mal assurée :

    - Vo-Votre chef est dans un... état drogué très in-inquiétant. On... Francis et moi lui avons fait le nécessaire pour l'aider à rester lu..lucide. Le trajet l'a... l'a bien épuisé.
    - Qui l'a drogué ?
    - Nous...

    Francis posa sa main sur l'épaule de son confrère, pris une grande respiration, se donnant du courage et expliqua leur histoire.

    Au bout de quelques minutes, la femme hocha la tête.

    - Comment va Maliya ? demanda-t-elle à Triss et Syd.
    - Pas bien, elle a faillit en tuer un, répondit lascivement Syd.
    - Ah c'est pour ça le... signa un des hommes de la patrouille en mimant la blessure sur la gorge de Francis qui hocha la tête un sourire désabusé sur les lèvres. 

    La femme pris son talkie et appela quelqu'un :

    - El', c'est Malika, tu me reçois ?
    - "Malika ? Qu'est-ce qu'il y a ?" répondit une voix assez fluette.
    - Tu peux aller à la cage avec un nécessaire de premiers soins ? On a un blessé léger.
    - "La cage ? Euh ouais okay. J'y vais."
    - Super, merci ma belle. Malika rangea son talkie à sa ceinture. Eloïse va venir avec un kit de soin. Vous avez de quoi vous réchauffer, manger et boire qui vous seront apportés.
    - Merci Madame, dit Francis, reconnaissant.
    - Me remerciez pas. Votre vie, même si vous avez fait de votre mieux, est entre les mains du Boss et de La Demona. répondit-elle.

    La patrouille partit, laissant les médecins et leurs géôliers se diriger vers une grande grille. Ils pénétrèrent sur un grand terrain bien gardé où les regards n'étaient pas accueillant, voir méfiants et les armes dissuadaient de vouloir faire une bêtise. Ils parcoururent un long chemin jusqu'à arriver à une sorte de cave où on les fit entrer.

    - Je... comprends mieux pourquoi ils appellent ça la cage, grommela une femme du groupe de médecins.
    - Entrez, dit Syd. 
    - Ding dong ! On m'a demandé de venir avec un kit de soin.
    - Ouais, c'est par là.
    - Triss ! Je suis trop contente que tu sois rentré ! s'exclama une femme. Ta soeur va te pourrir la vie.
    - M'en parle pas, soupira l'homme qui avait accompagné les médecins. Ton patient est là.
    - Okay. Oh ? Qui vous a fait ça ?
    - Maliya. répondit Caleb.
    - La cheffe ? s'étonna Eloïse. Pourquoi ? Vous avez cherchez la petite bête ?
    - On... va dire que son côté méfiant a été bien plus au dessus que sa raison, soupira Triss qui sentait l'épuisement lui tomber lourdement dessus.
    - Hm, c'est pour ça l'affolement dehors. Okay. Bon je suis pas médecin, mais on va faire ça bien.

    La femme sourit, apaisant un peu le médecin qui pencha la tête sur le côté pour la laisser faire. 

    - Et voilà mon bon Monsieur ! s'exclama-t-elle toute sourire, remballant ses affaires. Je repasserais dans trois heures pour voir et changer le pansement.
    - Merci Madame, répondit le médecin reconnaissant.
    - Vous avez d'autres blessés ?
    - Non, hormis de la malnutrition et une grosse fatigue, on a put se soigner nous-mêmes avec ce que nous avions à disposition.
    - On devrait en parler à Lucie, dit la femme en sortant de la cage.

    Le groupe du bourg garda le silence, mais Triss commençait sévèrement à avoir besoin de dormir. Syd fit un signe à un des mafieux qui les avait accompagné, de le faire sortir de là et de prévenir sa soeur pour qu'elle s'occupe de lui.

    - Syd, je suis pas un gosse.
    - Nan mais si les Boss l'apprennent tu vas vivre un enfer et moi avec, gronda l'ado. Fais ce qu'on te dit. Je m'occupe d'ici. Bob et Caleb me remplaceront plus tard.
    - Je vais prévenir Lucie, fit la femme qui quitta la cave avec Triss. Je vais m'occuper de ce grand gaillard.
    - Merci.

    La surveillance se mit en place et on apporta de quoi se restaurer aux médecins qui commençaient à accuser le coup.

    - Syd, c'est ça ?
    - C'est ça, souffla le garçon assis sur une chaise, la tête posée contre le murs derrière lui, yeux fermés. Qu'est-ce que vous voulez savoir Doc ?
    - Depuis quand êtes vous ici ?
    - Nous sommes tous nés ici, sauf le groupe militaire.
    - Vous... Voulez dire que cette ville a survécu ?! s'exclama la femme médecin du groupe.
    - C'est ça. Grâce à Maliya et son père. On a put se protéger et monter le fort autour de la ville.
    - Woua, souffla Lilac impressionné. Incroyable.
    - J'ai entendu dire que vous avez un hôpital ?
    - Ouais et ça a été une vraie galère pour le récupérer, soupira Syd qui se souvenait encore de l'état dans lequel ça avait mis Laure et Maliya. On a perdu beaucoup...
    - Désolé mon garçon. Je ne voulais pas remonter de douloureux souvenirs.
    - On est habitué, mais pour Maliya et Laure, c'était autre chose.
    - Laure ?
    - Vous voyez Taman ? 
    - L'armoire à glace ? fit la femme.
    - Ouais. Laure c'est sa meuf. Il a faillit la perdre se jour-là et Maliya a faillit y passer aussi.

    Le silence emplit l'endroit, laissant les médecins dans une profonde réflexion.

    - Merci Syd pour tes réponses.
    - Goinfrez-vous et reposez-vous d'abord. On verra plus tard pour les remerciements.

     

    ***

    Chapitre 32 - Chapitre 34