• Chapitre 8

    ⚠️ chapitre comportant des scènes gores⚠️

    Dans une grande maison, au milieu d'un quartier riche et tranquille, une famille fêtait un anniversaire.

    Le jardin était envahit par les enfant qui criaient de joie, se courant après, des parents qui discutaient et des bruits de flûtes qui s'entrechoquaient dans la maison, à l'abri du soleil.

    Quelques adolescents se trouvaient dans le salon, jouant à la console ou cherchant à faire fuir les plus jeunes afin d'être tranquilles.

    Cette journée était chaude, le bonheur était explosif et la famille qui fêtait l'anniversaire souriait à n'en plus finir.

    La journée fut la plus belle de toutes et l'adolescent, dont on fêtait les quatorze ans, resplendissait. Heureux d'avoir ses amis et sa famille avec lui, il ne pouvait espère mieux comme cadeau. Bien entendu, il se précipita sur les paquets qui lui furent offerts, laissant entendre des cris de joie et des "merci" à tout va.

    La nuit tombante, l'adolescent s'était empressé de monter tout ce qu'il avait reçu pour les ranger dans sa chambre.

    - Sea ?! s'exclama la voix d'une femme. Viens manger !
    - J'arrive ! répondit-il, un large sourire fiché sur le visage.

    Le jeune homme n'était pas l'ado populaire, mais avait une réputation du mâle inaccessible pourtant très sociable et amicale. Combien de nénettes étaient venues le voir pour lui demander de sortir avec ? Beaucoup trop pour qu'il s'en souvienne. Mais Sea n'aimait pas le sexe féminin.
    Malgré qu'elles le savaient, elles n'avaient pas abandonné l'idée de lui faire changer de bord.
    On lui avait même fait le reproche qu'un gay n'était pas un humain, mais un être faible et malade qui n'avait droit à rien.
    Ce qui avait beaucoup blessé Sea qui leur avait déclaré :

    - "Un homme gay a le droit d'aimer un autre homme sans devoir s'expliquer ou prouver sa valeur."

    Mais les enfants sont cruels entre eux, et même si sa famille et ses amis le soutenaient, Sea restait marqué par ceci.

    Alors qu'il arriva à table, il trouva celle-ci bien garnie au point qu'il y avait peut-être un peu trop de choses. Mais c'était son anniversaire et Sea était un élève sérieux, faisant la fierté de ses parents qui avaient eut envie de lui faire plaisir.

    Alors qu'ils arrivèrent au dessert, des bruits de fracas se firent entendre.

    - Qu'est-ce qu'il se passe ?
    - Vous deux restez-là. Je vais voir, leur dit le père en quittant la cuisine.

    Mais les bruits de fracas se firent de plus en plus proches. Ils entendirent des pas résonner à l'étage, provenant de la chambre parentale, dont la fenêtre avait été ouverte pour aérer la pièce. Les bruits se firent plus précipités, plus menaçants. 

    - Qu'est-ce que vous faîtes ici ?! s'exclama le chef de famille, visiblement surpris et furieux. J'ai fait tout ce qui a été demandé ! Je ne fournirais rien de plus ! 

    - On est pas là pour ça, répondit une voix que l'adolescent semblait connaître. Ta femme et ton fils sont là, non ? C'était pas son anniversaire ?

    - N'approchez pas ma famille ! hurla le père, tentant de faire barrage.

    Mais il ne put empêcher ceux qui avaient pénétré sa maison par le haut.

    - AH ! s'écria la femme, tenant son fils contre elle pour le protéger. N'approchez pas !
    - Kally ! hurla le mari en se précipitant vers la cuisine pour découvrir d'autres hommes, entourant sa famille, dagues à la main.

    - Dégagez ! 

    Il les repoussa pour les faire reculer, mais le regard affamé de ces gens indiquait clairement leurs intentions. Ils n'étaient pas là pour les tuer ni négocier, mais pour bien pire. L'un d'eux bavait littéralement, dévisageant la femme en panique, accrochée à son fils, tentant de le cacher contre elle pour qu'il ne voit rien.

    Soudain, l'un d'eux se tourna vers ce qui devait être le chef du groupe, pour demander quelque chose. Profitant de cet instant, le chef de famille, les repoussa et fonça, avec sa femme et son fils, vers l'étage pour s'enfermer dans le bureau du père.

    - Vite ! Aidez-moi à barricader la porte ! ordonna-t-il.

    Tous les trois tentèrent de faire tomber la lourde armoire pour la caler contre la porte, mais un bruit de fenêtre brisée les fit se retourner. L'enfant fut attrapé et propulsé en arrière, il alla s'assommer contre le canapé.

    - Sea ! hurla sa mère, tentant d'aller le rejoindre.

    Les intrus attrapèrent les parents et le chef demanda en s'adressant à la femme, bien qu'il n'avait que faire de sa réponse :

    - Le bureau ou le mur ? Hmm... Je pense que je vais me faire un plaisir de répandre mon plaisir dans cette pièce.

    - Allez, Phi ! Laisse nous un morceau ! s'amusèrent quelques hommes avant que ce dernier ne morde dans dans la nuque de la femme qui hurla de douleur.

    La bouche pleine de sang, les organes de la femme pendant le long de son menton, il ferma les yeux et profita des saveurs qui lui glissait dans la gorge.

    - Ha... soupira-t-il, un grand sourire sur la bouche. Ta femme est délicieuse.

    Un regard vers ses hommes et il leur dit :

    - Bonne dégustations.

    Comme un signale lancé, les intrus se jetèrent sur les deux adultes pour les dévorer vivants. Sea entendit que ça, les cris, les bruits de chaire qu'on déchiquète et la mastication. Ces sont ignobles et les gargouillis que faisaient les deux parents marqueraient le garçon à vie. Ce dernier avait pourtant tenté, après un réveil difficile et une douleur à la tête, de défendre ses parents. Criant, frappant, essayant de les sauver, mais en vain.

    Quand ils eurent fini leur festin, repus et heureux, ils dégagèrent l'armoire, laissant l'enfant à demi conscient. Le chef s'accroupit au-dessus de lui pour dire :

    - On se retrouvera. N'oublie pas qu'on garde un oeil sur toi. Grandis vite et bien.

    Les rires furent les dernières choses que l'ado entendit avant de sombrer et que cette partie de sa vie disparaisse de sa mémoire. 

    Sea vécue dans une maison de placement pour enfants, avant qu'il n'ait l'âge pour  prendre son indépendance. Il avait passé les 5 années dans cette maison, à travailler plus dur que n'importe qui, avec comme seul objectif, vivre tranquillement loin de tout, sans vraiment comprendre pourquoi il le voulait.

    Il réussit ses études, intégra une bonne université et se trouva lui-même un logement. On lui indiqua un travail, mais ce dernier ne lui avait pas couvenu avant de tomber sur une annonce dans le couloir de l'université. C'était un café appelé Space Life, situé à une vingtaine de minutes de l'université et qui cherchait des vendeurs. Il n'avait jamais eu d'expérience dans ce genre d'entreprise, alors il se laissa tenter avant de finir par y intégrer les rangs avec un grade supérieur, quelques années après.

    Un jour, un de ses professeurs universitaire, lui proposa d'intégrer la TK Holding, car il reconnaissait ses talents et son savoir faire dans la création de produits et engins militaires et autres. Très heureux de l'entendre, Sea s'était empressé de les contacter pour leur envoyer  un échantillon de son travail. Même pas quelques jours plus tard, il reçut une convocation pour un entretien dans le building. Tout c'était bien passé, jusqu'à ce qu'un jour, une tempête se lève et qu'il ne soit pris entre deux tires et qu'il soit sauvé par Jimmy et les siens.

    Sortant de ses souvenirs douloureux, Sea se remit à pleurer, mais cette fois, dans les bras du médecin.

    Ils avaient été blessés, l'un comme l'autre, et le destin avait décidé de les mettre sur le chemin de l'autre. Jimmy avait assisté, tout comme Sea, à l'horreur dont ces gens étaient capables. Il se promit de les détruire jusqu'au dernier.

    - Sea, tu vas rester avec moi, déclara le médecin d'une voix froide et en colère.
    - Je...
    - Je te laisse pas le choix. Ma famille n'a pas su te protéger, ni tes parents alors qu'on était sous contrat. Je vais tous les tuer pour toi et te protéger.
    - Phi... souffla le jeune homme en levant son visage larmoyant vers le sien.

    Sans qu'ils ne s'y attendent tous les deux, Jimmy pencha son visage pour déposer un baiser sur ses lèvres trempées de larmes. Le baiser était doux en comparaison de la fureur qui faisait rage dans l'esprit du médecin. Sea se sentit soudain de plus en plus faible, son cœur se mit à battre si vite et si fort qu'il pouvait le sentir quitter son corps. Dans un soupir du jeune homme, Jimmy plongea sa langue dans sa bouche, franchissant la ligne de ses dents, glissant vers sa jumelle qui l'accueillit avec timidité. Jimmy glissa une main pour empoigner la nuque de Sea et approfondir leur baiser jusqu'à ce qu'un toc contre la porte ne les ramène à la réalité. Yeux dans les yeux, essoufflés et le cœur battant, ils ne dirent rien, mais refusèrent de se lâcher pour autant.

    - Jimmy, je peux entrer ? demanda sa mère de l'autre côté de la porte.

    - Mieux, gronda son fils. Mais j'ai des choses à dire. Nong, tu peux te lever ?
    - Je... 
    - Sea, j'ai besoin que tu m'accompagnes pour leur raconter et leur montrer ce que l'Organisation t'a fait. Je serais avec toi.

    Sea ne savait pas s'il arriverait à répéter ce qu'il avait vécu. Il avait étrangement confiance en cet homme, mais pour ce qui était du reste... Pourtant, en regardant dans les yeux de cet homme étrange, il se sentait en confiance et savait qu'il pourrait tout affronter. Il avait une revanche à prendre, pour sa famille et toutes ses années qui lui avaient été volée à cause d'une inaction volontaire.

    Sea hocha la tête et il se leva. Soutenu par Jimmy, ils quittèrent l'infirmerie et se rendirent dans la grande salle où étaient réuni toutes les personnes qui composaient l'Organisation.
    Tous se tournèrent vers eux, dévisageant Sea avec un mélange de suspicion, inquiétude et tristesse. Mais aucun signe de remord, ce qui le mit en colère.

    - Jeune homme, commença le Boss, mais Jimmy s'interposa.

    Le regard accusateur que les deux jeunes hommes partageaient, scotchèrent tout le monde.

    - Sea se souviens, gronda Jimmy, un ton furieux et accusateur dans sa voix. Vous aviez tous juré de protéger sa famille, mais vous les avez laissé se faire dévorer vivants... Comme Tami...

    Tous baissèrent la tête, autant que son père qui avait également dut être dans l'équipe de protection.

    - Sea restera avec moi. À partir de maintenant, JE m'occupe de les détruire. Si vous tentez de l'approcher, vous n'en ressortirez pas vivant. Il vous racontera ses souvenirs qu'une fois. Sea, une fois que tu as fini, on part pour chez moi.

    Le jeune homme hocha la tête, raconta d'une traite ce qu'il avait dit à Jimmy, quelques instants plus tôt, et ils quittèrent les lieux.
    Ils firent un arrêt rapide à la maison de famille de Jimmy pour récupérer les affaire de l'universitaire pour se rendre dans le quartier sur lequel régnait le médecin et ses hommes.

    C'était une maison assez grande, mais rien avoir avec celles de l'Organisation ou des parents de l'assassin. Pourtant, elle respirait la nature, le sérénité. C'était un sentiment assez étrange pour le jeune homme qui ne connaissait Jimmy que depuis deux jours à peine. Mais leur passif commun les avait indéniablement rapproché. Quand jImmy le fit entrer dans sa maison, Sea sentit une immense fatigue le frapper, au point où il se mit à vaciller. Le médecin le rattrapa de justesse et le guida vers l'étage où se trouvait sa chambre.
    Il ouvrit une porte et Sea découvrit, un peu dans les vapes, une pièce spacieuse avec un décors assez sobre, mais dont la chaleur et cette sensation de sécurité ne lâchait pas Sea qui se sentit enfin dans un endroit où il pourrait respirer.

    - Allonge-toi, ordonna doucement le médecin, guidant le jeune homme vers le grand lit. Repose toi, je vais devoir me rendre au dispensaire.
    - Phi ! Ne me-
    - Tu ne seras pas seul, promis. Malik et Gabriel seront avec toi, d'autres de mes hommes habitent dans une autre partie de la maison. Ils sont prévenu et il y a une caméra dans le couloir, une alarme sur la fenêtre. Tu as une salle de bain juste là avec un interphone au cas ou tu aies besoin de quelqu'un. Si ça ne va pas, appelle moi.

    Jimmy se saisit du téléphone de l'étudiant et y enregistra son numéro direct ainsi que celui de ses hommes proches, Malik, Kilian, lumi, Kal et Gabriel, envers qui il avait entièrement confiance.

    - Tu connais déjà Malik, fit l'assassin en lui montrant un homme qui fit un hochement de tête.
    - Oui, il était avec nous quand ces trucs nous ont attaqué, grommela Sea, se rappelant de l'incident.
    - Très beau lancé, indiqua ce dernier, lui rappelant le couteau.

    Sea rougit.

    - M-Merci, Phi...
    - Et lui c'est Gabriel.

    Sea salua le deuxième homme, tout aussi menaçant que le premier.

    - Gabriel et Malik seront tes gardiens, tant que je ne suis pas avec toi. Repose toi maintenant. On parlera plus tard.

    Sea hocha encore une fois la tête, mais la terreur empli son regard, laissant voir l'orage horrifique s'y déchainer. Jimmy déposa un baiser sur son front et dit :

    - Je suis qu'à 5 minutes de la maison. Tu cris, je vais t'entendre. Dors maintenant.

    Sea ne put lutter plus longtemps et se laissa happer par la fatigue, sombrant dans un sommeil sombre et remplit de cauchemars.

    Jimmy avait des choses à voir avec le reste de ses hommes, mais un cri, une trentaine de minutes plus tard, provenant de la chambre de Sea, le fit courir.

    En sueur, il le trouva, la main sur sa gorge, endormit, en proie à son passé qu'il avait effacé de son esprit. Re vivant sans cesse cet instant, il n'arriverait plus à dormir tranquillement.

    - Malik, appelle le dispensaire, dis leur que je viendrais demain quand il aura assez dormit.
    - Pas de soucis.
    - Vous avec quartier libre, je vais rester avec lui le temps qu'il se calme un peu. Apportez moi mes dossiers.
    - Pas de soucis, chef !

    Un regard sur le jeune homme planqué contre son flanc, Jimmy sentit une part de lui désirant le prendre et ne plus le lâcher. Cette part sombre et violente fit rage en lui, au point qu'il eut du mal à respirer.

    - P'Jimmy, soupira le jeune homme dans son sommeil, comme un appel au secours.
    - Je suis là, petite souris. Tu n'as plus rien à craindre. Je protège ce qui m'appartiens.

    Oui... Ce qui lui appartenait...

     

    ***

    Chapitre 7 - Chapitre 9